Le puissant mouvement d'opposition chiite Al-Wefaq a accusé hier les forces de sécurité de Bahreïn d'avoir attaqué le domicile du plus haut dignitaire chiite du royaume, et fait porter aux autorités la responsabilité de cet acte «dangereux». «Des dizaines de soldats en armes ont attaqué la maison de l'ayatollah Issa Qassem vendredi à l'aube à Diraz, à l'ouest de la capitale Manama», affirme un communiqué du groupe. «Les soldats accompagnés de membres masqués des forces civiles ont commis un crime odieux en attaquant le domicile de l'ayatollah Qassem en détruisant et en terrorisant des femmes et des enfants», estime Al-Wefaq, disant faire porter au «régime bahreïni jusqu'au plus haut niveau l'entière responsabilité de cet acte dangereux». Selon Al-Wefaq, «les soldats n'ont formulé aucune demande après cette attaque pour laquelle ils n'ont donné aucune explication». L'ayatollah Qassem, connu pour son soutien à l'opposition, n'était pas présent à son domicile que les soldats ont quitté une fois la fouille terminée, précise le texte. Le Wefaq a en outre diffusé une photo montrant la porte endommagée ainsi que d'autres dégâts provoqués par la perquisition. Les autorités n'ont pour le moment pas réagi ni fait état de cette perquisition. Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans le royaume, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa.