Décision n Le ministre du Commerce a procédé à l'installation d'un groupe de travail chargé de la mise en œuvre de mesures destinées à lutter contre l'utilisation abusive du sucre, du sel et des matières grasses dans les denrées alimentaires. Ce groupe de travail est appelé à élaborer «dans l'immédiat» un dispositif réglementaire et normatif régissant l'utilisation du sucre, du sel et des matières grasses dans les aliments, et à lancer des opérations de sensibilisation et d'information à l'endroit des consommateurs et des professionnels quant aux risques découlant de la consommation massive de ces matières, a précisé un communiqué du ministère. L'application stricte et rigoureuse des dispositions légales et réglementaires relatives à la publicité mensongère et trompeuse a été recommandée lors de la réunion. Cette rencontre a été mise à profit pour examiner essentiellement, les répercussions néfastes sur la santé du consommateur, engendrées par l'utilisation excessive du sucre et du sel dans les produits alimentaires, notamment dans les cafés, les boissons, les biscuits, les chips, les produits carnés, les conserves et d'autres produits, a précisé un communiqué du ministère. Pour dépasser cette situation «alarmante», une démarche méthodologique a été préconisée par l'ensemble des acteurs présents lors de cette rencontre qui a regroupé les représentants des ministères chargés de la Santé, de l'Industrie et de l'Agriculture, ainsi que ceux de la DGSN, les associations scientifiques et professionnelles concernées par cette problématique. De nombreux spécialistes de par le monde dénoncent sans détours les industries agroalimentaires qui saturent leurs produits de sel, de sucre et de matières grasses pour rendre les consommateurs plus dépendants dès le bas âge. Ils ont pointé du doigt les industriels qui font tout pour maximiser leurs ventes et attirer les consommateurs notamment les enfants accros aux boissons contenant des quantités de sucre bien plus élevées ce qui les rend plus délicieuses, sans prendre en ligne de compte les graves conséquences telles que l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, l'hypertension et les autres maux liés à l'alimentation. D'autant qu'aujourd'hui avec le changement de mode de consommation, de plus en plus d'enfants sont touchés par le diabète. En Algérie, au moins 10% de la population algérienne sont diabétiques selon la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement Recherche (Forem). L'Algérie compte plus de quatre millions de diabétiques, et ce chiffre pourrait même doubler dans les trois prochaines années avait indiqué récemment le Pr Khiati. Et puis, il y a le nombre inquiétant d'enfants diabétiques qui seraient près de 100 000. «On assiste à une surconsommation de sucres de différentes sources, ce qui fait apparaître des types de diabète qui touchent les enfants. Aujourd'hui, on note des diabètes de type 2 chez des enfants de 15 ans, car ils ont surconsommé des boissons gazeuses». Certains jus et sodas vendus dans le commerce «sont de véritables confitures liquides», avait-t-il affirmé.