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Surconsommation de sucre : Les boissons mises à l'index
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Publié dans El Watan le 12 - 06 - 2016

Depuis quelques jours, le mois de la grande consommation a commencé pour les Algériens. Durant le Ramadhan, puisque c'est de ce mois de piété dont on parle, les Algériens se concentrent plus sur la bouffe que sur autre chose.
Dans un mode de consommation frénétique, voire boulimique, Ramadhan est devenu synonyme de tous les excès. Hormis le pain, qui fait l'objet d'un gaspillage sans pareil, le sucre est l'aliment phare de la consommation durant ces 30 jours de l'année. En plus du sucre de table et des aliments riches en sucres lents, les Algériens se rabattent sur les produits sucrés sous prétexte de récupérer leur énergie dissipée durant les 17 heures de jeûne. Entre les boissons, les flans et les pâtisseries traditionnelles, à savoir kalbelouz et la zlabia, cette consommation excessive de sucre n'est pas sans danger.
L'inquiétude des médecins
En effet, consommer des produits sucrés au quotidien, et encore plus durant le Ramadhan, est, selon les médecins, complètement insensé et très préjudiciable pour la santé. Le professeur Khiati Mustapha, président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem), dit à ce propos : «Ce boom de consommation durant ce mois n'a aucune nécessité pour avoir de l'énergie, comme on tend à le faire croire. La surconsommation de sucre est une nouvelle habitude qui s'est ancrée dans la culture alimentaire de l'Algérien.»
«Elle a été encouragée par l'amélioration des conditions de vie et surtout un matraquage publicitaire dépourvu souvent d'éthique et orienté spécialement vers les enfants et les jeunes, affirme notre interlocuteur. Nous sommes en train d'assister à la propagation inquiétante de maladies chroniques, telles que le diabète. Nous comptons aujourd'hui plus de 4 millions de diabétiques en Algérie. Cela sans oublier l'obésité qui gagne du terrain, notamment chez les enfants. Les derniers chiffres font ressortir un taux de 18% d'obésité chez cette catégorie. Cela est dû à l'abandon du modèle alimentaire méditerranéen riche en fruits et légumes laissant place à des produits riches en matières grasses et en sucre.»
Le président de la Forem déplore l'absence d'éducation alimentaire et sanitaire. Le manque de campagne de sensibilisation à travers les supports médiatiques, notamment la télévision et dans les écoles, fait que ces générations de jeunes ne savent pas réellement ce qu'ils mangent. «Nous avons fait une analyse du menu hebdomadaire des jeunes enfants et nous avons été surpris par les résultats. 70% des collégiens reçoivent quotidiennement de l'argent de poche pour pouvoir manger dehors, soit parce que les parents sont occupés ou parce que ces enfants préfèrent manger entre amis, y compris les filles.
Le facteur aggravant est que ces jeunes enfants font des économies sur le budget journalier pour pouvoir acheter de la limonade, seulement 10% d'entre eux préfèrent prendre un yaourt ou un fruit. Le menu est en fait riche en gras et en sucre ponctué par la limonade qui contient aussi du sucre», développe le Pr Khiati. Et d'appeler à plus de contrôle pour ces industriels et les sommer d'afficher toutes les composantes de leurs produits et à plus de rigueur judiciaire sur ce plan.
L'inconscience du consommateur
Le président de l'Association de protection et d'orientation du consommateur et de son environnement (Apoce), Mustapha Zebdi, qui partage pleinement l'avis du Pr Khiati, va encore plus loin. Il accuse directement les opérateurs économiques d'avoir orienté le consommateur algérien vers les produits à fort taux de sucre au point de le rendre dépendant. «Ils ont non seulement créé des consommateurs sucro-dépendants, mais ils claironnent que ce sont les traditions alimentaires des Algériens qui les ont poussés à rajouter du sucre dans leurs produits. Ce qui est totalement faux. Selon un industriel, le taux élevé de sucre dans les produits alimentaires est purement commercial», s'emporte notre interlocuteur.
La solution, selon M. Zebdi, est de mettre en place un plan national d'urgence qui commence impérativement par des campagnes de sensibilisation à l'intention du grand public et notamment les enfants et les adolescents. «Nous risquons d'avoir, dans les prochaines années, des générations de malades. Il faudra ensuite viser directement les opérateurs afin de réduire justement le taux de sucre dans leurs produits avec des campagnes spécialement dédiées aux producteurs de boissons.
Ce programme doit aussi obligatoirement inclure des opérations d'encouragement pour les opérateurs qui adhèrent à cette démarche courageuse en leur offrant, à titre d'exemple, des publicités gratuites», ajoute-t-il. Et de proposer que ce programme s'élargisse à d'autres produits dangereux pour la santé, dont le sel.


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