Prévention Alger et ses environs risquent d?être plongés dans le noir avec les perturbations annoncées dans l?alimentation électrique. «Des perturbations peuvent éventuellement survenir dans le réseau de distribution en énergie électrique, entre 18h et 21h, durant la période allant du 29 septembre au 4 octobre», a indiqué, M. Bouterfa, directeur général de Sonelgaz, à notre confrère Le Quotidien d?Oran. Une nouvelle forme de délestage est en vue. Ainsi, depuis la mise en marche de la centrale d?El-Hamma, le 27 mai 2002, de nombreuses pannes inexplicables, des arrêts programmés et des actes de sabotage sont enregistrés. Le dernier acte remonte au 22 juin dernier, à la suite d?un attentat. Le 3 février 2003, une «mégapanne» avait plongé la plus grande partie nord du pays dans le noir total et des propriétaires de commerces et d?entreprises ont enregistré des pertes considérables sans pour autant être indemnisés. Quelques mois plus tard, la centrale d?El-Hamma a fait l?objet d?une expertise, le 7 juin 2004. A cette occasion, des ingénieurs ont affirmé qu?il n?y aurait plus de problème. Conçue pour prémunir la capitale contre des fréquentes coupures, les usagers ne sont donc pas pour autant à l?abri de fréquentes coupures, à l?approche de l?hiver. Aujourd?hui, le citoyen s?interroge : «Qui payera la facture en cas de panne à l?échelle nationale ?» et «cette gigantesque station n?est-elle pas une acquisition dont l?entretien coûterait à l?Etat plus cher que sa valeur réelle ?» M. Bouterfa, de son côté, a indiqué que ces perturbations interviendraient à l?issue des «essais de passage du gazoduc au fioul». L?opération consiste en «l?intervention technique préventive prévue dans le cadre des actions visant à assurer la fiabilité de la centrale électrique d?Alger. Cette intervention consiste à tester le fonctionnement d?un groupe de production à partir du fioul», a-t-il précisé. Le fioul est «un combustible de secours qui se substitue au gaz naturel, afin d?assurer un fonctionnement de la centrale électrique en cas d?indisponibilité de ce gaz», explique-t-on. Bouterfa a apporté la précision que «cette opération avait été programmée depuis deux ans». C?est seulement maintenant qu?elle est possible. Il a, cependant, tranquillisé le consommateur : «Il est fort probable qu?il n?y ait pas de perturbation.» De plus, «l?opération se terminera le 3 octobre et nous avons mis un jour de plus juste au cas où il y aurait des problèmes. Mais je peux vous assurer qu?il n?y en aura pas, il n?y a pas lieu de s?alarmer», a-t-il ajouté. Le communiqué de mardi a été rédigé, en fait, «dans le seul but de tenir les gens informés», a noté le premier responsable de Sonelgaz.