Les régions du centre du pays risquent d'être plongées dans le noir. La Sonelgaz, dans un communiqué laconique répercuté par l'APS, a annoncé dans la nuit de mardi 28 septembre d'éventuelles coupures et perturbations dans le réseau centre de l'alimentation en électricité. Ainsi, Alger et toutes les villes qui l'entourent sont concernées. Ces coupures surviendraient de manière systématique entre 18h et 21h, période où la consommation atteint son pic. Ces éventuels désagréments dureront jusqu'au 4 octobre. Soulignant qu'il s'agit seulement d'une mesure préventive, la Sonelgaz a avancé en guise d'explications « l'intervention technique préventive prévue dans le cadre des actions visant à assurer la fiabilité de la centrale électrique du Hamma (Alger) ». « Cette intervention consiste à tester le fonctionnement d'un groupe de production à partir du fuel (combustible de secours) en substitution de son combustible principal, le gaz naturel, afin d'assurer le fonctionnement de la centrale en cas d'indisponibilité du gaz naturel », nous a souligné Mlle Manal Aït Mekidèche. Selon elle, il n'a y pas lieu de paniquer car il y a peu de risques que ces coupures arrivent. Pourquoi donc prévient-on les consommateurs ? « Nous voulons seulement les informer pour qu'ils prennent leurs précautions », a-t-elle précisé. Depuis sa mise en marche, le 27 mai 2002, la centrale électrique du Hamma ne cesse d'être sujette aux pannes et aux arrêts programmés. Conçue pour prémunir la capitale des fréquentes coupures, elle semble loin d'atteindre le résultat escompté. Des actes de sabotage aux pannes mystérieuses et inexpliquées, cette gigantesque station ne cesse de connaître des difficultés dans son fonctionnement. Elle a été ciblée à maintes reprises. Le dernier attentat remonte au 22 juin dernier. A ce jour, les résultats de l'enquête sur cette affaire n'ont pas été rendus publics. D'autres pannes sont survenues auparavant sans que les responsables du ministère ou de la direction générale de Sonelgaz s'expliquent clairement. Devant cette incertitude qui plane autour d'une station électrique récente, on trouve un consommateur qui est de plus en plus pénalisé et qui est à la merci des pannes, sans aucune compensation surtout pour les propriétaires de commerces ou d'entreprises. La « méga-panne » qui a touché le pays, le 3 février 2004, soit près de deux ans après sa mise en marche, est loin d'être oubliée. Ce qui s'est produit ce jour-là pourrait se reproduire à tout moment, avait dit à l'époque un ingénieur de Sonelgaz. Plus tard, soit le 7 juin 2004, la centrale avait subi une opération d'expertise. Les ingénieurs ayant mené l'opération avaient pourtant rassuré qu'elle est fiable et bien sécurisée. Mais jusqu'au jour d'aujourd'hui, la centrale est toujours soumise à des tests qui risqueraient encore une fois de causer des désagréments induits par les éventuelles coupures surtout à l'approche de l'hiver.