Résumé de la 1re partie Le palais de l'empereur était le plus beau du monde ; dans le jardin, il y avait des lacs profonds et de grands arbres où vivait un rossignol qui chantait divinement. Les livres se répandirent partout dans le monde, et quelques-uns parvinrent un jour à l'empereur. Celui-ci s'assit dans son trône d'or, lut et lut encore. A chaque instant, il hochait la tête, car il se réjouissait à la lecture des éloges qu'on faisait sur la ville, le château et le jardin. «Mais le rossignol est vraiment le plus beau de tout !», y était-il écrit. «Quoi ?, s'exclama l'empereur. Mais je ne connais pas ce rossignol ! Y a-t-il un tel oiseau dans mon royaume et même dans mon jardin ? Je n'en ai jamais entendu parler !» Il appela donc son chancelier. Celui-ci était tellement hautain que lorsque quelqu'un d'un rang moins élevé osait lui parler ou lui poser une question, il ne répondait rien d'autre que : «P !», ce qui ne voulait rien dire du tout. «Il semble y avoir ici un oiseau des plus remarquables qui s'appellerait rossignol !», dit l'empereur. «On dit que c'est ce qu'il y de plus beau dans mon grand royaume ; alors, pourquoi ne m'a-t-on rien dit à ce sujet ? ? Je n'ai jamais entendu parler de lui auparavant, dit le chancelier. Il ne s'est jamais présenté à la cour ! ? Je veux qu'il vienne ici ce soir et qu'il chante pour moi !, dit l'empereur. Le monde entier sait ce que je possède, alors que moi-même je n'en sais rien ! ? Je n'ai jamais entendu parler de lui auparavant, dit le chancelier. Je vais le chercher, je vais le trouver !» Mais où donc le chercher ? Le chancelier parcourut tous les escaliers de haut en bas, arpenta les salles et les couloirs, mais aucun de ceux qu'il rencontra n'avait entendu parler du rossignol. Le chancelier retourna auprès de l'empereur et lui dit que ce qui était écrit dans le livre devait sûrement n'être qu'une fabulation. «Votre Majesté impériale ne devrait pas croire tout ce qu'elle lit ; il ne s'agit là que de poésie !» (à suivre...)