Résumé de la 4e partie Les gens de la cour retrouvent le rossignol. Le chancelier l?invite à chanter pour l?empereur, le soir même, au palais, lors d?une fête. Au milieu de la grande salle où l'empereur était assis, on avait placé un perchoir d'or sur lequel devait se tenir le rossignol. Toute la cour était là et la petite fille, qui venait de se faire nommer cuisinière de la cour, avait obtenu la permission de se tenir derrière la porte. Tous avaient revêtu leurs plus beaux atours et regardaient le petit oiseau gris auquel l'empereur fit un signe. Le rossignol chanta si magnifiquement que l'empereur en eut les larmes aux yeux. Les larmes lui coulèrent sur les joues et le rossignol chanta encore plus merveilleusement ; cela allait droit au c?ur. L'empereur fut ébloui et déclara que le rossignol devrait porter, au cou, une pantoufle d'or. Le rossignol l'en remercia, mais répondit qu'il avait déjà été récompensé : «J'ai vu les larmes dans les yeux de l'empereur et, c'est pour moi, le plus grand des trésors ! Oui, j?ai été largement récompensé !» Là-dessus, il recommença à chanter de sa voix douce et magnifique. «C'est la plus adorable voix que nous connaissons !», dirent les dames tout autour. Puis, se prenant pour des rossignols, elles se mirent de l'eau dans la bouche de manière à pouvoir chanter lorsqu'elles parlaient à quelqu'un. Les serviteurs et les femmes de chambres montrèrent, eux aussi, qu'ils étaient joyeux ; et cela voulait beaucoup dire, car ils étaient les plus difficiles à réjouir. Oui, vraiment, le rossignol amenait beaucoup de bonheur. A partir de là, le rossignol dut rester à la cour, dans sa cage, avec pour seule liberté la permission de sortir et de se promener : deux fois le jour et une fois la nuit. On lui assigna douze serviteurs qui le retenaient grâce à des rubans de soie attachés à ses pattes. Il n'y avait absolument aucun plaisir à retirer de telles excursions. Un jour, l'empereur reçut une caisse sur laquelle était inscrit : «Le rossignol.» (à suivre...)