Rencontre A l?occasion de la Journée mondiale de l?habitat, et à l?initiative des clubs de la presse «Environnement» et «Assurance», une conférence de presse portant sur l?assurance contre les risques de pollution en Algérie s?est tenue, lundi, à la salle des conférences du ministère de l?Environnement et de l?aménagement du Territoire. Le principal animateur de la conférence, Abdelmadjid Messaoudi, secrétaire permanent du Conseil national des assurances, a souligné, dans son intervention, que les compagnies nationales d?assurance proposent «peu de choses pour l?environnement» et que «tout reste à faire» dans ce domaine. Tout en reconnaissant que le produit «assurance pollution» est proposé aux seules grandes entreprises nationales telle Sonatrach, M. Hadj Mohammed, directeur général adjoint de la Ciar, dira que la couverture de ce genre de risques nécessite beaucoup de moyens financiers. Selon lui, les grandes catastrophes écologiques enregistrées à travers le monde ont occasionné d?importants déséquilibres financiers à certains assureurs. Pour sa part, M. Benelmouffok du Conseil national des assurances, a déclaré qu?il n?existe pas en Algérie une assurance spécifique contre les risques de pollution. «Le contrat que propose les assureurs est un cadeau qui entre dans le cadre de la responsabilité civile», affirmera-t-il. Pour lui, le risque de pollution est peu connu dans notre pays, «et de ce fait, les compagnies d?assurances ont tendance à l?énumérer parmi les risques exclus.» «L?assurance contre la pollution est un produit caché», ajoutera-t-il non sans faire savoir que les compagnies d?assurance, qui peuvent couvrir le risque de pollutions accidentelles et celui des pollutions non accidentelles préfèrent se limiter au premier (risque). Parlant de l?assurance contre la pollution maritime, M. Fedjighal du Conseil national des assurances fera savoir que l?Algérie a ratifié plusieurs conventions internationales relatives, entre autres, à la prévention de la pollution. Toutefois, le Code maritime algérien, qui oblige les propriétaires de navires transportant plus de 2 000 tonnes d?hydrocarbures à souscrire à une assurance de responsabilité civile, «reste muet sur les autres produits dangereux transportés par voie maritime», fera-t-il savoir. Cela dit, les intervenants ont été unanimes à regretter l?absence d?un véritable travail associatif en matière de protection de l?environnement. Dans le même ordre d?idées, il a été relevé qu?il n?est pas dans les traditions des Algériens de porter plainte contre les pollueurs. Pour autant, certains parmi les rares citoyens qui ont eu ce réflexe ont été indemnisés par les compagnies d?assurance, a-t-on révélé.