L?espace d?une journée macabre, le douar Chou Daba, petit îlot insignifiant d?Oum El-Bouaghi, est sorti tragiquement, dans la douleur, de l?anonymat. Une querelle de ménage, comme il en existe sous tous les toits, a tourné hier carrément au drame. Les paisibles habitants qui vaquaient à leurs occupations quotidiennes étaient loin de se douter qu?ici, le sang allait couler à flots. Un double crime d?une rare bestialité allait être commis. La coupable : D. A., 30 ans, que personne ne prédestinait à un si cruel sort, celui de «femme tueuse». Et pourtant ! D. A., munie d?une arme blanche (une pelle) a assassiné froidement son mari A. A., 49 ans, avant de déverser, dans une inqualifiable folie meurtrière, sa rage sur sa belle-mère T. B., 75 ans. Le double meurtre commis, la femme a enterré les deux corps dans la cour du domicile conjugal. C?est dire que son acte ne pouvait être que délibéré. Des éléments de la gendarmerie de Aïn Fekroun, accompagnés du procureur de la République près le tribunal d?Oum El-Bouaghi, se sont déplacés sur les lieux et ont déterré les deux corps avant de les déposer à la morgue de l?hôpital de Aïn Fekroun.