Date n La communauté sahraouie établie en Belgique a célébré, samedi à Anvers, le 44e anniversaire de la création du Front Polisario, le 10 mai 1973, et le déclenchement de la lutte armée pour la libération du Sahara occidental, dix jours plus tard. Lors d'une cérémonie organisée au centre culturel de Geel (Anvers), le représentant du Front Polisario en Belgique, Jamal Zakari, a réitéré la détermination du peuple sahraoui à poursuivre son long combat pour atteindre son objectif : celui de «retourner sur les territoires du Sahara occidental complètement libérés». «Nous renouvelons, aujourd'hui, notre engagement à poursuivre la lutte sur tous les fronts pour réunir le peuple du Sahara occidental sur sa terre», a-t-il déclaré lors de cette cérémonie, réitérant l'aspiration de son peuple à vivre dans la paix. Le président de l'organisation de la communauté sahraouie en Belgique, Mohamed Hossein Mohamed Fadel a plaidé pour la poursuite de la lutte pour la reconnaissance du droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, exprimant son souhait de voir la communauté internationale soutenir la cause sahraouie. Le président de la Coordination européenne de soutien et de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco), Pierre Galand s'est félicité des progrès réalisés par le peuple sahraoui dans sa lutte pour exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. Il a mis en exergue, dans ce contexte, l'arrêt de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) qui a conclu le 21 décembre dernier que les accords d'association et de libéralisation UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental compte tenu du statut séparé et distinct garanti à ce territoire en vertu de la Charte des Nations unies. Selon Pierre Galand, cet arrêt de la CJUE pose des «principes clairs, d'une portée générale et absolue». Le président de l'Eucoco s'est félicité également de la dernière résolution de l'ONU prorogeant jusqu'au 30 avril 2018 le mandat de la Mission des nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental (Minurso). Le 28 avril dernier, les quinze pays membres du Conseil de sécurité ont adopté à l'unanimité une résolution 2 351 (2017) prolongeant jusqu'au 30 avril 2018 le mandat de la Minurso. Dans cette résolution, les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont également réaffirmé leur soutien à une reprise de négociations de paix pour le conflit du Sahara occidental vieux de plusieurs décennies. Pierre Galand a lancé, en outre, un appel à la solidarité internationale avec les prisonniers du groupe dit de «Gdeim Izik» dont le procès en appel reprendra lundi à Rabat. L'épouse de l'un des prisonniers, Claude Mangin Asfari, présente à la cérémonie, a dénoncé les tortures infligées à son mari et ses compagnons, réaffirmant sa détermination à poursuivre son combat pour que justice soit faite. Un film documentaire «Dis leur que j'existe», traçant le portrait de Naâma Asfari, juriste et militant indépendantiste sahraoui, condamné à 30 ans de prison par les autorités marocaines d'occupation, et de son épouse Claude Mangin a été projeté lors de cette cérémonie pour sensibiliser sur la situation au Sahara occidental, notamment sur la situation des prisonniers politiques sahraouis.