Rendez-vous Une réunion est prévue aujourd?hui pour statuer sur le cas Meziane Meriane. Les membres du Conseil national des professeurs de l?enseignement secondaire et technique (Cnapest) se réuniront aujourd?hui pour délibérer sur «le cas Meriane» qui s?est démarqué de la grève des 5 et 6 octobre. C?est ce qu?a annoncé M. Kassimi, membre du Conseil national et coordinateur dudit syndicat dans la wilaya d?Alger, lors de la rencontre qui a regroupé l?ensemble des délégués de la capitale, tenue au siège du Cnes. En effet, le coordinateur national du Cnapest, Meziane Meriane, a fait une déclaration dans la presse nationale, dans laquelle il se démarquait de la grève des deux jours. Cette décision a irrité les membres du Conseil national, surpris par cette brutale démarcation. «Nous ne comprenons pas ce geste de notre coordinateur national. Ce n?est pas de ses prérogatives de décider du maintien ou de l?annulation de la grève. Nous sommes un syndicat démocrate où le seul organe habilité à décider en faveur d?une grève ou de son annulation est bel et bien le Conseil national. Autrement dit, M. Meriane n?a pas le droit de prendre une telle décision», ont affirmé les membres du Conseil national venus assister à la rencontre d?évaluation des deux journées de grève. Le coordinateur est sommé donc d?expliquer son attitude aux enseignants affiliés au Cnapest Aussi, les représentants des enseignants ont-ils dénoncé vivement la manipulation des services du département de M. Benbouzid à cette démarcation qui a «pour but de semer la zizanie au sein de leur mouvement syndical». «Aujourd?hui, on a appris que la note de la démarcation de notre collègue a été envoyée aux chefs d?établissement pour l?afficher. Ils veulent coûte que coûte casser notre mouvement. Mais nous leur disons que notre syndicat est assis sur des bases solides sous l?autorité souveraine du Conseil national qui est l?autorité suprême habilitée à prendre une quelconque décision», a répondu M. Lamdani, membre du conseil national du Cnapest. M. Meriane, joint par téléphone, a considéré que «l?exploitation de la tutelle de sa déclaration vise à créer le doute». Concernant la grève, Meriane dira : «J?ai suggéré de suivre une procédure légale en déposant un préavis de grève et de déclarer par la suite une grève ouverte». Les délégués des enseignants, faut-il le rappeler, ont évalué les deux journées de grève qui ont été largement suivies par les enseignants. Selon M. Kassimi, coordinateur du Cnapest au niveau de la capitale, «le taux de suivi a atteint 85% au niveau national. Ce qui donne une leçon claire à ceux qui doutent en la représentativité du mouvement. Nous avons prouvé que nous sommes unis et déterminés à aller jusqu?au bout dans nos revendications à savoir : la révision du statut particulier de l?enseignant du secondaire, la retraite à 25 ans et l?augmentation des salaires des PES à 100 %. En plus, nous exigeons notre droit d?exister comme mouvement syndical. En d?autres termes, nous interpellons pour la énième fois les autorités concernées pour nous délivrer le récépissé», nous a expliqué notre interlocuteur. Par ailleurs, le département de M. Benbouzid a donné les instructions aux directeurs d?établissement de faire des ponctions sur salaire à l?encontre des enseignants grévistes.