Coup d'envoi nLe commissaire des Scouts musulmans algériens (SMA) pour la wilaya d'Alger, Rachid Boudina, a annoncé mardi le lancement de l'initiative "Capitale sans stupéfiants" juste après le mois sacré de Ramadhan. Le commissaire Boudina, membre coordonnateur de la commission sectorielle de prévention contre les fléaux sociaux de la wilaya d'Alger, a affirmé, en marge d'une rencontre d'évaluation de la commission à Alger, que 50 cadres des SMA avaient bénéficié d'une formation dans le domaine de la sensibilisation à la dangerosité des stupéfiants appelés à se déployer dans plusieurs quartiers populaires pour tenter d'établir un dialogue direct avec les jeunes afin de les protéger de ce fléau néfaste. D'autre part, le coordonnateur général de la commission sectorielle de prévention contre les fléaux sociaux de la wilaya d'Alger, Mohamed Tahar Dilmi, a indiqué que celle-ci était parvenue depuis sa création (un an) à se rapprocher de 25 000 scolarisés, tous paliers confondus, d'étudiants en formation professionnelle, et ce, au niveau de 200 espaces d'établissements éducatifs, centres de formation professionnelle et maisons de jeunes. Les membres de la commission représentant différents secteurs ont pu établir un dialogue direct avec les scolarisés en vue de les sensibiliser et de les protéger des différents fléaux sociaux dont les stupéfiants et l'influence négative d'Internet, a-t-il encore dit. Il a souligné à ce propos, que l'action institutionnelle en coordination avec la société civile a permis le succès de l'action de cette commission dont l'activité a connu une évolution notamment à travers la création de commissions au sein d'établissements éducatifs. Celles-ci sont composées d'étudiants et d'élèves à qui est confiée la mission de rapprochement à travers un dialogue avec leurs camarades qui consomment de la drogue. De son côté, le coordonnateur de la commission, Tareq Ghellab, chef de la brigade des stupéfiants de la wilaya d'Alger, a appelé à l'élargissement de la commission par l'adhésion de représentants de l'Office de lutte contre les stupéfiants et de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance afin de lui conférer davantage d'efficacité, soulignant pour ce qui est de la propagation de la consommation des stupéfiants en milieu de jeunes, que "le premier pas pour enrayer ce fléau réside dans la fabrication d'une contre-opinion publique". Par ailleurs, le chef du service des maladies mentales chez les enfants à l'hôpital de Chéraga et accompagnateur psychologique au sein de la commission, Madjid Tabti, a tiré la sonnette d'alarme quant à la consommation de stupéfiants en milieu scolaire par des élèves "dont l'âge varie entre 9 et 14 ans", précisant que la majorité des jeunes venus de différentes régions du pays s'adonnaient pendant une longue période à tout type de drogue passant du cannabis à la cocaïne et autres drogues dures extrêmement dangereuses outre la consommation de boissons alcoolisées. La présidente de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance, Meriem Chorfi, a salué les efforts de la commission sectorielle consentis pour la protection des jeunes des différents fléaux qui les guettent à travers l'ouverture d'un dialogue direct avec ces derniers. Elle a également qualifié cette expérience de "pionnière", prônant sa généralisation à travers l'ensemble des wilayas du pays. Elle a ajouté, à cet effet, que l'action de prévention en direction des scolarisés menée par la commission sectorielle de la wilaya d'Alger depuis plus d'un an était une "expérience pionnière" en Algérie que nous comptons généraliser à travers tout le territoire national.