Fiche technique Blida, stade Mustapha Tchaker, soirée douce, affluence moyenne et pelouse en bon état. Arbitrage : Joshua Bondo, Oamogeste Godisamang et Moemedi Monakwane (Botswana). But : Hanni (23') pour l'Algérie. Averts : Hanni (31') et Feghouli (49') (Algérie). Atchou (30') et Ouro Sama (41') (Togo). Temps additionnel : 4 minutes (1'+3'). Algérie : Mbolhi – Attal (Feghouli 46' puis Medjani 80') – Mandi – Bensebaïni – Ghoulam - Geudioura - Bentaleb – Hanni – Brahimi (Soudani, 68') - Mahrez – Slimani. Entr : Lucas Alcaraz. Togo : Bassa Djeri – Djene – Gregnon – Ouro Sama – Koulon – Mlapa (Agbegniadan, 58') – Adebayor – Atakora – Laba – Atchou Koffi – Bebou. Entr : Claude Le Roy. C'est pauvre comme contenu ! Constat - L'équipe nationale a réussi son entrée dans les éliminatoires de la CAN-2019 en gagnant, hier soir, petitement, face au Togo, et sans trop convaincre les supporters et les observateurs. Premier match officiel des Verts après une décevante CAN-2017 et première victoire vraiment tirée par les cheveux face au Togo d'Emmanuel Adebayor (1-0). Pour cette entrée en matière officielle, le sélectionneur national Lucas Alcaraz a décidé de reconduire la même équipe qui a débuté la rencontre amicale contre la Guinée, mardi dernier (2-1), en faisant notamment confiance au jeune du Paradpu AC, Youcef Attal. Très virevoltant sur son aile droite, ce dernier a, dès la 7', servi idéalement Islam Slimani qui ratera son face-à-face avec le gardien Bassa Djeri. Les Togolais qui semblaient avoir du mal à contrer les attaques algériennes vont tout de même se procurer une grosse occasion d'ouvrir la marque à la 16' lorsque le gardien Moblhi a raté sa sortie, ce qui a permis à Laba de tenter un lob sauvé sur la ligne par Bensebaïni. La réplique intervient deux minutes après à la suite d'un long changement d'aile de Bentaleb pour Mahrez, qui centre pour Slimani dont la tête plongeante décroisée est arrêtée in extrémis par le gardien togolais (18'). Dans la foulée, les Verts vont être récompensés pour leurs efforts à la 23' lorsque sur une longue balle, Slimani parvient à dévier sur Hanni qui, en pleine course, réussit à lober le gardien Dassa Djeri et signer l'unique but de la partie. Les hommes de Lucas Alcaraz auraient pu tuer le match en inscrivant d'autres buts en cette première période, comme ce slalom d'Attal dans la défense des Eperviers avant de voir sa frappe frôler le montant de la cage de Bassa Djeri (37') ou bien cette double occasion à la 43' où Slimani et Hanni échouent tous les deux sur le gardien togolais. De retour des vestiaires, Attal laisse sa place à Sofiane Feghouli pour cause de blessure à l'épaule. On pensait alors que l'équipe nationale allait poursuivre son ascendant pour se mettre au moins à l'abri, mais ce sont les Togolais qui vont reprendre le jeu à leur compte et se montrer à plusieurs reprises dangereux. Au fil des minutes, les coéquipiers de l'intraitable Bensebaïni vont avoir du mal à contenir les assauts d'Adebayor, Mlapa et autres Agbegniadan rentré à la 58'. Laissé seul dans l'axe de la défense, Adebayor a raté de peu le cadre des bois gardés par Mbolhi (53') avant d'enchaîner avec une frappe enveloppée à la 56'. A dix minutes de la fin, Feghouli a dû laisser sa place pour Medjani après une blessure à la cuisse. Deux minutes après, c'est Soudani, rentré en remplacement de Brahimi (68'), qui tente une frappe, dans les bras du gardien adverse. La dernière sueur froide est à mettre à l'actif des Togolais à deux minutes de la fin lorsque Adebayor d'une louche sert Agbegniadan qui, malgré deux défenseurs, met un plat du pied à côté du cadre. Au coup de sifflet final, les joueurs algériens poussèrent un grand ouf pour avoir arraché une précieuse victoire qui leur permet d'occuper la première place du groupe D en compagnie du Bénin qui a battu sur le même score la Gambie peu avant dans l'après-midi. Après ce match, les joueurs devront aller en vacances en attendant le mois d'août et le match contre la Zambie pour le compte des éliminatoires du Mondial 2018. A. Salah-Bey Le capitaine : Mbolhi : «On doit se projeter vers l'avenir» l Auteur d'une partie correcte en dépit de quelques sorties ratées, le gardien de but et capitaine de la sélection nationale algérienne, Raïs Ouahab Mbolhi, reconnait que le succès des Verts n'a pas été facile devant les Eperviers et estime qu'ils ont réalisé l'essentiel en glanant les trois précieux points. «Je suis content de cette victoire, même si elle a été acquise dans la douleur. Le Togo nous a posé quelques problèmes en deuxième mi-temps, mais le plus important pour nous était d'engranger les trois points, pour prendre provisoirement la tête du groupe.», a-t-il déclaré. Faisant une comparaison entre les précédentes prestations et celles fournies sous la conduite du nouveau sélectionneur Alcaraz face respectivement face à la Guinée et le Togo, Mbolhi pense que les Verts accusaient un manque sur la plan tactique. «Ce qui nous a manqué par le passé, c'est la rigueur tactique et le nouveau sélectionneur national travaille actuellement pour essayer d'y remédier», a-t-il résumé. Evoquant la suite du parcours de la sélection nationale, le portier du Stade Rennais dira : «Maintenant, on doit se projeter vers l'avenir et commencer à préparer le prochain match contre la Gambie.» Commentant son nouveau statut de capitaine de la sélection nationale, le globe-trotter des Fennecs qui a évolué jusque-là dans plusieurs championnats, entre autres, de France, de Bulgarie, de Turquie, des Etats-Unis, de Russie, d'Ecosse, de Grèce et du Japon, enchaînera : «Concernant mon nouveau statut de capitaine, je dirais que je ne fais pas de focalisation dessus, car ce n'est pas cela le plus important. Ce sont les joueurs qui l'ont décidé et je ferai de mon mieux pour bien assumer cette responsabilité.» A. B. La star/ Adebayor : «L'Algérie est restée égale à elle-même» l Véritable star dans son pays et modèle de la nouvelle génération de footballeurs togolais, Emmanuel Adebayor demeure toujours au service de la sélection des Eperviers. Face à l'équipe nationale d'Algérie, le capitaine du Togo a fait un match plein tantôt dans le rôle d'un attaquant de pointe tantôt dans celui de meneur de jeu. A la fin de la partie, en dépit du revers concédé par son équipe, l'ancien joueur du Real Madrid a affirmé que cette nouvelle sélection du Togo a été victime de son inexpérience contrairement à celle de l'Algérie qui compte des joueurs très aguerris. «C'était un match difficile, contre une sélection algérienne restée égale à elle-même. Tout le contraire de la sélection togolaise, qui était composée de plusieurs jeunes joueurs, dont c'était aujourd'hui le premier match international. Il était donc difficile pour eux de bien gérer les moments forts de cette rencontre», a-t-il commenté avant de parler de la prestation de ses coéquipiers et de la suite de la compétition. «On n'a pas à rougir de cette défaite, car on a bien joué dans l'ensemble. Je pense que la qualification sera très difficile après cette défaite, surtout que notre prochain match sera un derby contre le Bénin. Mais on va quand même s'accrocher.» A. B. La frustation / Quand Feghouli joue de malchance l Pour remplacer le jeune Youcef Attal, sur le flanc droit, après sa blessure à l'épaule à la mi-temps, le sélectionneur national a préféré mettre Sofiane Feghouli que Carl Medjani qui aurait pu s'associer dans l'axe à Bensebaïni et permettre à Mandi de glisser à droite. Lucas Alcaraz a voulu mettre Feghouli pour occuper le couloir droit car ce dernier évoluait dans la même configuration lorsqu'il évoluait au FC Valence. Durant les minutes qu'il a passées sur le terrain, Soso s'est battu sur toutes les balles et a empêché pratiquement toutes les actions sur son côté jusqu'à sa blessure à la cuisse, ce qui a amené Alcaraz à le remplacer à dix minutes de la fin par Carl Medjani. La disponibilité, la présence, la hargne et le sens du sacrifice affichés par le joueur de West Ham prouvent non seulement que ce dernier a accepté les consignes du sélectionneur sans broncher, mais qu'il était avide de retrouver sa place dans l'équipe dans une concurrence de plus en plus marquée. Soit un bon signe pour l'avenir de l'équipe nationale. A.S-B La contradiction d'Alcaraz Appréciation - Pour sa première sortie officielle à la tête à la tête des Verts, le technicien espagnol Lucas Alcaraz a allié le bon et e moins non sans avoir affiché une contradiction au sujet de Mahrez. En effet, répondant aux sollicitations de la presse, le coach national voulant justifier ses choix à affirmé qu'il ne fait pas de distinction au sein de groupe. « A mes yeux, tous les joueurs sont égaux et je ne compte privilégier personne. Seuls les plus en forme joueront. Ceux qui ne le sont pas, qu'ils s'appellent Mahrez ou autre, devront rester sur le banc.» a-t-il rétorqué. Toutefois, cette réflexion ne semble pas correspondre à la réalité du terrain concernant l'attaquant Riyad Mahrez qui n'était que l'ombre de lui-même. Le plus impressionnant dans cela, c'est le maintien du joueur sur le terrain durant toute la partie malgré sa piètre prestation. Usant de dribbles inutiles, de balles arrêtées mal exploitées, d'absence de repli en défense et de beaucoup d'autres approximations dans son jeu, le meilleur joueur de la Premier League en 2016 n'a fait que handicapé le jeu des Verts devant les yeux de milliers de supporters et de millions de téléspectateurs. Seul le sélectionneur national Alcaraz semble avoir un autre jugement en laissant son joueur traîner la patte durant tout le match alors qu'il pouvait opérer un changement en incorporant Feghouli à sa place au lieu de l'aligner au poste de latéral droit ou Boudebouz, histoire de démontrer qu'il était bien dans le coup à l'instar de tous les observateurs. Mais malheureusement, cela n'a pas été le cas et l'attitude du sélectionneur nationale n'a fait que semer le doute sur sa poigne et sa capacité à imposer et son tempérament et sa philosophie à sa troupe d'autant plus qu'on le qualifie dans l'entourage de la sélection de ... Vahid bis ! Revenant à son analyse du match, Alcaraz a poussé un ouf de soulagement au coup de sifflet final confirmant la victoire de son équipe. Lui qui tenait à débuter par un succès histoire de se mettre en confiance et lancer l'entame de l'opération de reconquérir le public sportif voire tout le peuple algérien amoureux jusqu'à la moelle de son équipe nationale. Détendu après le match Alcaraz a répondu aux questions des journalistes en déclarant que son équipe a été quelque peu contrarié par les blessures de Attal et Feghouli. «Nous avons bien démarré la rencontre, en nous procurant un grand nombre d'occasions, mais sans parvenir à les concrétiser. Nous avons essayé de rectifier le tir en deuxième mi-temps, mais les blessures de Attal, qui souffre d'une luxation à l'épaule, et de Sofiane Feghouli ont faussé nos calculs. Sans cela, je suis convaincu que nous aurions marqué plus de buts.» a-t-il déclaré avant d'évoquer le visage peu séduisant de ses hommes en deuxième période. «Il est vrai que le rythme a baissé en deuxième mi-temps, mais c'est logique, car non seulement nous sommes en fin de saison, mais c'est aussi le mois de Ramadan. Par ailleurs, je commence tout juste à instaurer une nouvelle stratégie de jeu, et je pense que les joueurs mettront un peu de temps avant de l'assimiler. Cela dit, notre prochain contre la Gambie est prévu en mars 2018, et nous auront donc largement le temps pour bien nous préparer.» a affirmé le premier responsable technique des Verts. Anis B. L'engouement : Le public revient tout doucement Après le match contre la Guinée, le président de la fédération algérienne de football, Kheireddine Zetchi, avait lancé un appel au public pour qu'il vienne en force lors de la confrontation face au Togo, car il sait pertinemment le poids et le rôle du douzième homme. Hier, les supporters des Verts ont été un peu plus nombreux que lors du premier match sous l'ère Alcaraz, surtout après la prière d'El-Icha ; ce qui est un bon signe. D'ailleurs, les fans des Verts n'ont pas hésité à donner de la voix et à encourager leurs favoris, notamment le jeune Youcef Attal qui a fait ses débuts officiels sous le maillot des Verts et même Islam Slimani, qui a eu droit à des sifflets lors de la rencontre amicale contre la Guinée. Le public a, par ailleurs, réclamé la rentrée de Soudani et a fini par l'avoir puisqu'Alcaraz a remplacé Brahimi par le meilleur attaquant du Dinamo Zagreb à la (68'). A.S-B La déception / Le Roy : «On méritait au moins le nul» l Claude Le Roy, le sélectionneur du Togo, a affiché une certaine frustration au coup de sifflet final de l'arbitre Joshua Bondo, en indiquant que son équipe méritait mieux. «Je suis très déçu par cette défaite, car vu la physionomie de la rencontre, on méritait de repartir avec au moins un nul. Nous avons encaissé un but sur une erreur de jeunesse, et la réussite nous a fait défaut au moment de concrétiser les nombreuses occasions qu'on s'était procuré en deuxième mi-temps.» a-t-il regretté. Jugeant la prestation de l'équipe d'Algérie, le coach le plus africain des français pour avoir passé presque une quarantaine d'année dans le continent noir estime que les Verts se sont contentés de la première mi-temps pour ensuite céder le jeu aux Eperviers en seconde période. «La sélection algérienne avait bien démarré le match, certes, mais elle a été fébrile en seconde période et c'est là qu'il y avait peut-être un bon coup à jouer pour nous. Dommage !» A. B. La révélation : Attal, une fusion de talent et de mental Atout - Le-néo international algérien Youcef Attal est une véritable découverte pour le public sportif algérien. En effet, ayant surpris déjà plus d'un suite à sa convocation par le nouveau sélectionneur Lucas Alcaraz, du fait que le joueur du Paradou AC était dans l'anonymat. Après une première prestation en amical face à la Guinée où il a réussi une bonne prestation en jouant l'intégralité de la rencontre, Attal a été une nouvelle fois aligné d'entrée pour son premier match officiel contre le Togo. Occupant le flanc droit de la défense, ce joueur de 21 ans a fait preuve d'un grand abattage. Généreux dans l'effort et alliant vitesse et technicité, Attal a livré une excellente première mi-temps. En effet, non seulement il a assuré son rôle en défense, il a su comment porter le danger dans le camp adverse en déstabilisant l'arrière-garde des Eperviers. Nullement impressionné par les gabarits et la force physique de Adebayor et consorts, le sociétaire du Paradou donnait l'impression d'un joueur forgé en faisant mal là où il appuyait. Mais malheureusement pour lui, il a du céder sa place à la fin de la première mi-temps suite à une blessure contracté à l'épaule gauche après une mauvaise chute. A la fin de la partie, Attal, devenu en si peu de temps la nouvelle coqueluche du public du stade Tchaker, a livré ses impressions sur la rencontre et dira : « «Le match n'a pas été facile, contre une coriace équipe du Togo, qui n'a rien lâché jusqu'au coup de sifflet final. ais on voulait cette victoire et nous avons tout fait pour l'obtenir. Je pense que le fait d'avoir marqué assez tôt nous a facilité la tâche.» Evaluant sa prestation pour sa première sortie officielle sous le maillot de la sélection nationale, la nouvelle pépite des Fennecs estime qu'il a réussi un match satisfaisant même s'il a passé qu'une mi-temps sur le terrain. «Sur le plan personnel, je pense avoir fait un bon match dans l'ensemble et je vais continuer à travailler pour prouver que je mérite ma place au sein de la sélection nationale.» a-t-il indiqué non sans avoir donné des informations au sujet de son bobo qui l'a contraint à quitter le terrain à la fin du premier half. «Concernant ma blessure, le médecin m'a dit l'issue du premier examen qu'il pourrait s'agir d'une petite fracture à l'épaule, mais je dois passer des examens plus approfondis pour être fixé.» a conclu celui qui semble réussir ses débuts là où plusieurs ont eu du mal à s'imposer à part entière comme de titulaires du poste à l'image entre autres de Cadamuro, Zeffane, Hachoud, Ziti et Belkhiter.