Coopération - Les relations bilatérales, la prochaine visite de Macron en Algérie, ainsi que la lutte contre le terrorisme ont été au centre de l'entretien Messahel-Le Drian. Arrivé lundi à Alger, la visite du ministre français de l'Europe et des Affaires étrangères «a permis aux deux parties de procéder à une évaluation de l'état de nos relations bilatérales qui sont denses et multiples», a indiqué le ministre des Affaires étrangères algérien. Pour Messahel, cette évaluation «est porteuse de projets nouveaux», car, «en plus de la prochaine visite en Algérie du président Emmanuel Macron qui doit être bien préparée, nous avons des échéances de l'architecture que nous avons mise en place». Par la même occasion, Messahel a annoncé «des rencontres prochaines au niveau des secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères des deux pays, la réunion du Comité mixte économique France-Algérie (Comefa) ainsi que celle du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) qui doit se tenir à la fin de cette année à Paris». Concernant les questions internationales, Messahel a indiqué avoir «longuement» évoqué avec Le Drian les conflits dans la région, notamment la situation en Libye, relevant à ce propos que l'approche de l'Algérie et de la France est «identique». «Nous sommes pour une solution politique qui passe par des négociations de manière inclusive afin de permette à la Libye de retrouver sa stabilité», a-t-il affirmé. La situation dans la région du Sahel, particulièrement au Mali, a été également évoquée lors de cet entretien. Messahel a indiqué avoir passé en revue avec son homologue français «les acquis positifs de l'accord d'Alger comme la mise en place du comité permanent de dialogue inter-malien». «L'objectif principal reste la lutte antiterroriste dans cette zone de grande turbulence où la présence terroriste se renforce du fait de la situation chaotique en Libye», a ajouté Messahel, précisant que la lutte contre le terrorisme demeure un «objectif principal» de l'action commune entre l'Algérie et la France et leurs partenaires régionaux et internationaux. «Il s'agit de mettre fin à ce phénomène transnational et accompagner nos frères à retrouver leur stabilité que ce soit en Libye ou au Mali», a-t-il soutenu. De son côté, Le Drian a indiqué avoir été mandaté par le président Emmanuel Macron pour effectuer cette visite en Algérie «dans un esprit de confiance et avec la volonté de donner à notre relation une dynamique nouvelle, un partenariat de qualité tant nos liens sont forts et doivent être renforcés dans les mois et les années qui viennent». Evoquant les questions régionales et internationales, Le Drian a indiqué avoir eu des discussions «très approfondies» avec son homologue algérien avec «comme axe commun le combat contre le terrorisme». «C'est cette détermination qui nous amène à souhaiter une solution politique en Libye», a-t-il souligné, précisant que l'Algérie et la France ont convenu de «conjuguer leurs efforts pour aboutir à une solution politique inclusive permettant le maintien de l'intégrité du territoire libyen et un processus de paix devant aboutir à une sérénité retrouvée». «Nous avons longuement échangé sur la situation au Sahel et au Mali avec la volonté commune d'aboutir à la mise en œuvre de l'accord d'Alger auquel nous tenons beaucoup, car c'est le seul moyen de lutter contre le terrorisme», a-t-il conclu.