Décision - L'équipe nationale version Lucas Alcaraz devra connaitre d'autres contours lors des prochaines sorties des Verts où la concurrence sera rude et les places de titulaires plus chères. Avant de s'envoler pour l'Espagne, le sélectionneur national Lucas Alcaraz s'est réuni avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi afin de faire le bilan de ce premier stage et des deux matchs contre la Guinée (2-1) en amical et le Togo (1-0), ce dernier comptant pour la première journée des éliminatoires de la CAN 2019. Au-delà des aspects techniques et comptables, qui feront l'objet d'un rapport de la part du nouveau patron des Verts, les deux hommes ont échangé sur les conditions de déroulement de ces deux rencontres qui, selon Alcaraz, n'ont pas été faciles à gérer. D'abord, elles intervenaient en fin de saison avec des formes variantes pour les joueurs. Certains avaient un peu les jambes, d'autres moins. Ensuite, il y a le mois du Ramadhan et ces matchs se déroulant en soirée deux heures seulement après la rupture du jeûne et qui ne sont pas évidents à préparer et à gérer. Le fait déjà de faire venir les joueurs deux heures avant, manger au stade dans une désorganisation qui ne disait pas son mot, n'étaient pas pour arranger les choses pour le sélectionneur qui voulait plus de concentration et de tranquillité pour ses joueurs. D'où la forte éventualité de changer de stade lors des prochaines sorties des Verts. Ces derniers sont restés trop longtemps au stade Mustapha Tchaker de Blida, et de mauvaises habitudes se sont, malheureusement, installées et qui seront difficiles à endiguer. L'option donc d'aller vers un autre stade, le 5 juillet ou Chahid Hamlaoui de Constantine sera sérieusement étudiée. Lucas Alcaraz a également fait part au président Zetchi de l'ambiance qui a régné au sein du groupe et la manière avec laquelle se sont comportés les joueurs un par un. C'est important. D'ailleurs, le président n'a pas lâché les joueurs durant pratiquement tout le stage, notamment les jours des matchs où il a fait le déplacement avec eux en bus de Sid Moussa jusqu'à Blida. La plupart des joueurs ont eu un comportement exemplaire à l'image de Ryad Boudebouz qui, malgré sa forme actuelle, la saison aboutie qu'il a réalisée, a accepté de rester sur le banc, au moment où Ryad Mahrez n'était que l'ombre de lui-même. A ce propos, Alcaraz a décidé, après avoir vu de plus près les joueurs, de mettre d'autres jeunes joueurs dans le bain, comme ce fut le cas avec ce coup de poker de Youcef Attal, devenu en l'espace d'un match et demi, la grande révélation. Les Ounas, Bennacer, Hassani, Meziani, Belghit, Abdelaoui, Hamra, et bien d'autres viendront secouer sérieusement la hiérarchie et relancer la concurrence au sein d'une sélection où certains cadres ont tendance à dormir sur leurs lauriers. D'ailleurs, un de ses cadres a vite compris le message d'Alcaraz, en l'occurrence Sofiane Feghouli qui a répondu très présent lorsqu'il a été sollicité pour remplacer Attal sur le flanc droit de la défense algérienne. Dommage pour lui qu'il soit blessé et quitté le terrain avant la fin de la rencontre contre le Togo. Le cas Saphir Taïder est également illustratif de ce que sera le management de la sélection dans les mois à venir, sous las ordres d'Alcaraz, aidé il faut le dire dans ses tâches par un Hakim Meddane dont l'expérience et le vécu ne sont plus à démontrer.