Estimation - Le taux de remplissage des barrages au niveau national ne dépasse pas les 68 % d'où la réunion programmée avec les responsables du secteur la semaine prochaine. La réunion se penchera sur la recherche de solutions à prendre durant la saison estivale où la demande en eau est en hausse, a précisé le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib «Toutes les mesures nécessaires ont été prises pour garantir un approvisionnement permanent et adéquat en eau au profit des citoyens même si cela requiert la mobilisation des citernes de l'Algérienne des eaux (ADE) afin d'atténuer la perturbation d'approvisionnement que connaissent certaines wilayas», a ajouté hier mercredi le ministre. Concernant les perturbations dans le domaine de la distribution, Hocine Necib a reconnu les difficultés que connaissent certaines wilayas concernant l'approvisionnement en cette ressource vitale. «Le nombre de wilayas qui souffrent de problèmes de distribution ne dépasse pas 10, particulièrement dans la région est du pays», a-t-il souligné. M. Necib a également indiqué que les services du ministère avaient «déterminé les causes dans chaque wilaya et œuvrent à la résolution de ce problème». Au mois de mai dernier, les 75 ouvrages composant le parc national des barrages emmagasinaient au total un volume d'eau de cinq milliards de m3 pour une capacité de stockage totale de 6,8 milliards de m3. Similaire à celle relevée à la même période de l'année passée, cette situation est très confortable pour satisfaire les charges supportées par ces ouvrages dans certaines wilayas, à savoir l'alimentation en eau potable et l'irrigation, avait assuré le directeur général de l'Agence nationale des barrages et des transferts (ANBT). Pour les régions souffrant de sécheresse, les services de l'ANBT comptent sur la réception, vers fin 2017, de cinq nouveaux barrages d'une capacité de rétention globale de 500 millions de m3. Il s'agit des barrages d'Ouldjet Mellag à Tébessa, Soubella à M'sila (90% de taux de réalisation), Béni Slimane à Médéa (destiné à l'irrigation agricole), Ettaht à Mascara et Seglaba à Laghouat. Quatre autres barrages devront être réceptionnés entre 2018 et 2019, a ajouté le responsable de l'ANBT. Pour la région d'Alger-Centre et ses environs, le ministre des Ressources en eau a exhorté les responsables de la Société des eaux et de l'assainissement d'Alger (Seaal) à fournir plus d'efforts pour livrer le nouveau projet «Système de production Isser Keddara» (Spik 2) dans les délais prévus afin d'augmenter les capacités de stockage et d'approvisionnement en eau potable pour la région de l'ouest d'Alger et de Blida. Le ministre a souligné que le projet Spik 2 était d'une nécessité absolue qui permettra d'absorber le déficit en matière d'eau potable dans cette région. Le directeur général de la Seaal a, pour sa part, fait savoir que la région du Grand-Alger connaissait globalement un manque de 450 000 m3/j qu'il faudrait combler pour atteindre l'objectif d'alimentation d'un volume de 1,3 million m3 permettant d'assurer une autonomie de 24h/24, en précisant que la capacité d'alimentation actuelle moyenne est de 800 000 m3. Selon le même responsable, les capacités de transfert actuel du barrage de Keddara vers les stations de distribution de la région ouest d'Alger sont de l'ordre de 100 000 m3, mais compte augmenter les quantités transférées à 200 000 m3 après la réception de Spik 2. Assia Boucetta - Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs régions du pays pour réclamer une meilleure distribution d'eau potable. A Boumerdès, la population de la commune de Bordj Menaiel parle d'un déficit qui dure depuis plus de 15 jours. D'autres communes souffrent de perturbations dans l'approvisionnement en eau potable depuis plus de vingt jours à l'image d'Afir, Ras Djenat, Zemmouri, les Issers et Khemis El-Khechena. Une situation qui vient contredire les assurances des autorités locales qui tablent sur le parachèvement du projet d'approvisionnement en eau potable d'un bassin de population de 140 000 âmes, à travers 153 villages du Ssud-est de la wilaya. Ce mégaprojet attendu à la mise en service, à la fin 2017, devrait mettre un «terme définitif» au problème d'aep dans ces régions.Même scénario à Tizi Ouzou qui vit depuis le début du mois de juin un calvaire hydrique qui pourrait dégénérer en mouvement de protestation et de conflit, et ce, malgré les hautes potentialités hydrique que recèle la région. L'ensemble des communes risque de connaître les affres de la soif cet été en raison du recul du taux de remplissage du barrage de Takssebt et mauvaise exploitation des sources naturelles. A Bouira, une commission a été installée récemment au niveau du cabinet du wali pour prendre en charge les préoccupations et problèmes des citoyens en matière d'eau potable. Les populations de la région de Semmache notamment celle des villages Aqwardhal, Thizza, ainsi que Semmache-centre ne cessent de se plaindre de pénurie d'eau potable.