Quel plaisir d'ouvrir le robinet et trouver de l'eau Ce taux de remplissage est similaire à celui enregistré l'année dernière à la même période. L'eau ne va pas manquer cet été. Les barrages sont suffisamment remplis. C'est ce qu'a fait savoir en tout cas jeudi dernier le directeur de l'Agence nationale des barrages et des transferts (Anbt) Arezki Beraki depuis la wilaya de Mila. Le taux de remplissage des barrages à l'échelle nationale, indique Arezki Beraki, est actuellement de 70%. Ce qui donne en volume: 5 milliards de mètres cubes au niveau des 75 ouvrages composant le parc national des barrages. Ce volume selon le directeur de l'Anbt est très appréciable par rapport à la capacité globale de stockage du parc national des barrages qui est de 6,8 milliards de m3. «Ce taux de remplissage est similaire à celui enregistré à la même période de l'année dernière», a indiqué en outre le responsable, jugeant que cette situation est très confortable pour satisfaire les charges supportées par ces ouvrages, à savoir l'alimentation en eau potable et l'irrigation. Présent dans la wilaya de Mila pour inspecter les ouvrages relevant de l' Agence, Arezki Beraki a indiqué «que les services de l'Anbt prévoient la réception, vers fin 2017, de cinq nouveaux barrages d'une capacité de rétention globale de 500 millions de m3». Il s'agit des barrages de Ouldjet Mellag à Tébessa pour alimenter le complexe de phosphate de Oued Kébrit de Souk Ahras, du barrage de Soubella à M'sila (90% de taux de réalisation, de celui de Béni Slimane à Médéa destiné à l'irrigation agricole, du barrage de Ettaht à Mascara et Seglaba à Laghouat. «Par ailleurs, quatre autres barrages devront être réceptionnés entre 2018 et 2019», a ajouté le directeur général de l'Anbt. Ainsi, le responsable laisse entendre que les ménages ne vont pas connaître comme par le passé des pénuries d'eau et le calvaire inhérent. «Ces mauvais souvenirs vont laisser place à la quiétude et l'appréciation enfin des atouts de l'été», a-t-il encore sous-entendu. Il est à rappeler en outre que le défi de vaincre la bataille des pénuries d'eau, a été relevé par le président de la République, et ce, depuis son arrivée au pouvoir en 1999. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal qui était en visite récemment dans la wilaya de Médéa, une wilaya agricole par excellence, a indiqué que la réalisation des barrages n'est pas concernée par la politique de rationalisation des dépenses. «L'Etat va poursuivre la réalisation des barrages. L'Algérie en a besoin, non seulement pour vaincre la soif, mais aussi pour booster l'agriculture. Un secteur sur lequel l'Algérie compte énormément pour réussir son nouveau modèle économique basé sur le développement de l'industrie, l'agriculture et le tourisme», a rappelé Abdelmalek Sellal en s'adressant à la fois aux responsables des secteurs de l'eau et de l'agriculture dans la wilaya et aux fellahs venus nombreux pour le rencontrer. Le Premier ministre qui a été pendant de longues années à la tête du ministère des Ressources en eau a exhorté par la même occasion les citoyens à ne pas gaspiller l'eau et de la préserver au maximum. Il est à rappeler en dernier que l'objectif tracé par l'Algérie en termes d'alimentation en eau potable au profit des ménages, est d'arriver à une alimentation H24. Cet objectif a été réalisé maintenant dans beaucoup de grandes villes y compris dans l'Ouest algérien où la région est pourtant réputée pour son aridité.