Finances - Le Mouloudia d'Alger affiche des frais de personnel de 80 milliards de centimes pour l'exercice 2016 ! Le désormais ex-responsable du Mouloudia d'Alger, Omar Ghrib, avait affiché ses ambitions dès le début de la saison 2016-2017 : gagner au moins un titre national et aller le plus loin en Coupe de la Confédération africaine de football (CAF). En bout de course, le MCA a raté le championnat, se classant deuxième derrière l'Entente de Sétif, club qui l'a privé également d'une finale de l'épreuve populaire. Heureusement que les Algérois maintiennent l'espoir en Coupe de la CAF où ils sont leaders de leur groupe avant leur dernier match, un déplacement en Tunisie pour affronter le CS Sfax où l'enjeu est la première place pour éviter le premier du groupe A et de jouer le match retour des quarts de finale à la maison. Les Mouloudéens comptent jeter tous leurs efforts dans cette compétition continentale, histoire de justifier les grosses sommes englouties, notamment en matière de salaires. En effet, le bilan fiscal, dont Infosoir détient une copie, fait ressortir un montant de 779 020 190 DA en rémunération du personnel (joueurs, différents staffs, personnel administratif et autres), 44 769 233 DA en cotisations aux organismes sociaux et 23 523 586 DA en autres cotisations du personnel. Cela donne un total de 847 313 010 DA en charges de personnel. Un chiffre effarant pour des résultats qu'on connaît. Par ailleurs, le tableau de détermination du résultat fiscal fait ressortir un résultat net de l'exercice 2016 négatif avec un montant de perte de 499 975 240 DA pour zéro bénéfice ! On se demande alors qu'elle a été l'apport de Ghrib dans la gestion, si ce n'est une dépense effrénée sans la moindre contrepartie et encore moins de nouveaux sponsors pour renflouer la trésorerie de la SSA/Le Doyen. Aux yeux de la réglementation, cette société est pratiquement en situation de faillite du fait qu'elle est déficitaire depuis la première année, soit depuis l'exercice 2013 avec des montants de déficit de 121 367 045 DA (en 2013), 27 581 290 DA (en 2014) et 183 333 767 DA (en 2015), ce qui donne un total des déficits à déduire de 821 914 608 DA. Quant au rapport d'audit, dont les conclusions n'ont pas été transmises aux membres du conseil d'administration et donc aux actionnaires, il est toujours frappé pour l'instant du sceau du secret. Pourquoi la Sonatrach ne veut pas le mettre sur la table ou bien révéler ses conclusions ? A quel point est-il compromettant ? Implique-t-il d'autres parties, notamment des cadres de la société, que Ghrib et sa gestion ? D'ailleurs, pourquoi Ghrib se mure-t-il dans un silence depuis qu'on a annoncé son limogeage, voire sa démission ou bien son départ précipité en congé comme veut nous le faire croire le président du conseil, Zaïd Ladj ? Lui qui a de tout temps été prolixe en déclarations surtout à travers certaines tribunes médiatiques qui lui sont réservées et acquises. Autant d'interrogations autour d'un club et surtout d'un responsable dont les méthodes de gestion sont douteuses. D'autres révélations plus fracassantes sont, nous dit-on, prévues dans les prochains jours. Pauvre football professionnel.