Duel - La dernière réunion du Bureau fédéral, tenue mercredi, a marqué de façon significative les dissensions qui existent entre la FAF et la LFP et les relations impossibles entre Zetchi et Kerbadj. Malgré une sorte d'accalmie, il était clair depuis le départ que les relations entre le nouveau président de la Fédération algérienne de football (FAF) Kheireddine Zetchi et celui de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj, que certains lui trouvent aujourd'hui des vertus après l'avoir longtemps villipendé, ne pouvaient être «normales» tellement les deux hommes sont diamétralement différents et opposés, dans leur façon de voir et de faire. Si le premier veut imprégner un nouveau souffle à la fédération, redynamiser les choses, reprendre tous les dossiers en main, tout en s'appuyant sur les textes et la réglementation, le second semble resté figé sur l'ancien modèle de gestion des affaires du football. Les absences répétées de Kerbadj aux travaux du Bureau fédéral (2 sur 4), aux réunions avec la CNAS et surtout celle avec les présidents de club, en avançant le falacieux argument de ne pas avoir été convié, sont des preuves matérielles que le patron de la Ligue ne veut pas travailler avec le premier responsable du football algérien. Pis encore, le dernier communiqué de la FAF a révélé que Kerbadj ne mandate même pas l'un de ses vice-présidents pour assister auxdites réunions, mais il a sommé l'un d'entre eux, Fouzi Guellil, de ne pas prendre part à la dernière réunion avec les responsables de la CNAS qui, manque de pot pour lui, a été fructueuse puisqu'elle a abouti à une solution pour éponger les dettes sociales des clubs professionnels. Pourtant, les anciens responsables de la FAF et le président de la LFP avaient à maintes fois annoncé qu'un accord a été signé avec la CNAS afin de solder le passif détenu auprès des clubs d'un montant forfaitaire de 10 MDA, soit de 2010 au 31 décembre 2016. Mais en réalité, il n'en est rien puisque la CNAS n'a jamais accepté la proposition des instances du football et a continué à exiger le paiement de ces cotisations. Les membres du Bureau Fédéral n'ont d'ailleurs pas pu caché leur irritation vis-à-vis de l'attitude de Kerbadj qui a préféré aller se «pavaner» en Egypte au lieu de s'occuper des affaires et des dossiers de sa Ligue. Dans le compte rendu du BF ainsi que dans un communiqué dédié à ce sujet, la FAF a adressé un sérieux rappel à l'ordre à Kerbadj le sommant non seulement de présenter des calrifications sur ses absences et son comportement, mais en lui intimant aussi de s'impliquer pleinement dans la gestion des dossiers pendants. Le BF lui a même rappelé qu'il gère sa structure par délégation de la Fédération qui se réseve le droit de réagir à tout moment pour remettre de l'ordre dans ce foutoir. D'ailleurs, la question qui se pose aujourd'hui : qu'en est-il de toutes ces conventions qui cadrent les relations entre la FAF et toutes les Ligues, dont la LFP de Kerbadj ? A notre connaissance, ces conventions n'apparaissent nulle part dans les passations de consignes d'usage qui ont marqué le passage entre les équipes partantes et celles qui ont repris les rênes de la gestion au niveau de la fédération. Il est donc temps de remettre le cadre idoine afin de cadrer les relations et de signifier aux ligues les limites rouges à ne pas dépasser. Le président Zetchi compte justement rappeler son autorité envers certains qui pensent traiter d'égal à égal, alors qu'ils gèrent par délégation et doivent rendre des comptes.