Résumé de la 16e partie - Si les sœurs de Omar apprécient la fille qu'il a choisie — la cousine de sa mère — sa mère, elle, sans le manifester ouvertement, a toujours des réticences. Le lendemain même de la visite, Omar retrouve Hayet. Le jeune homme est rayonnant et veut lui faire partager son enthousiasme. — Alors qu'est-ce que tu en dis. — Je suis contente, dit-elle. — Contente ? s'étonne-t-il, c'est tout ce que tu trouves à dire ? — ça ne suffit pas ? dit-elle. Elle lève vers lui ses grands yeux verts en amande. — Ta mère, ma cousine... Mais elle ne continue pas. — Continue, dit Omar, qui a compris ce qu'elle va dire. — Ta mère ne semblait pas très enthousiaste ! Il hausse les épaules. — Ma mère, ma mère était... normale ! Et il s'empresse d'ajouter : — Elle n'avait pas besoin d'être enthousiaste, après tout, c'est moi qui t'épouse... C'est à moi et à toi d'être enthousiastes ! Hayet hoche la tête et garde un moment le silence, avant de reprendre : — Ta mère... Tu es sûr que ta mère veut vraiment de moi ? Elle n'a cessé de parler de femmes instruites... — Et alors ? — Je ne suis pas instruite, moi, je fais de la couture ! — Tu crois que je ne le sais pas ? — Peut-être qu'il te faut une femme instruite, qui occupe un poste équivalent au tien... — Tu crois que si je l'avais voulu, je serais venu demander ta main ? — Ta mère... — Ma mère pense et fait ce qu'elle veut et moi, je pense et je fais ce que je veux ! La jeune fille se tait de nouveau. Omar, qui a parlé avec une certaine vivacité, se radoucit. — Hayet, c'est toi que je veux épouser... C'est toi que j'aime ! La jeune fille baisse les yeux, honteuse. — Dès le moment où je t'ai vue, je me suis épris de toi ! — Ta mère... — Ne parle plus de ma mère ! C'est toi et moi que cela concerne ! — Nous allons vivre ensemble... — Si ma mère ne veut pas nous supporter, nous irons vivre ailleurs. Il lui prend le menton et la force, avec beaucoup de délicatesse, à le regarder dans les yeux. — Je t'aime, et je voudrais t'entendre dire la même chose. — Oui, dit-elle en rougissant. — Je veux te l'entendre dire ! — Je t'aime ! A suivre