Résumé de la 15e partie n Omar, sa mère et ses deux sœurs vont demander la main de la cousine Hayet. Zahia fait des efforts pour ne pas montrer son hostilité à ce projet. Mais elle a changé d'avis quand elle a vu Hayet. Il est vrai qu'elle ne l'a pas vue depuis longtemps et elle est surprise de découvrir une jeune fille d'une grande beauté. — Comme tu as grandi et comme tu as embelli ! s'est-elle exclamée. Et cette phrase, qui a fait sourire tout le monde, lui a échappé : — Je comprends pourquoi Omar s'est épris de toi ! Dans la voiture, sur le chemin du retour, Farida et Amina n'ont pas tari d'éloges sur Hayet. — Elle est merveilleusement belle ! dit Farida. Vous avez vu ses yeux... Ses cheveux, sa taille ! — Je comprends que Omar se soit épris d'elle, dit Amina. Zahia hoche la tête, approuvant ses filles, puis elle ajoute : — Il est dommage qu'elle n'ait pas continué ses études. Cette remarque jette comme un froid dans la voiture. Zahia s'en rend compte et tente de rectifier, maladroitement : — Tu pourras la pousser à reprendre ses études, dit-elle à Omar. — Oui, se contente-t-il de répondre. A la maison, quand elles se retrouvent seules avec elle, Farida et Amina la grondent. — Pourquoi as-tu fait cette remarque désobligeante ? — Quelle remarque désobligeante ? — Tu vas la pousser à reprendre ses études, dit Farida en prenant soin d'imiter le ton de sa mère. — Et alors ? dit Zahia. C'est vrai, il faudra qu'il pousse cette fille à reprendre ses études ! Il ne va pas se contenter d'une épouse ignorante ! — Elle n'est pas ignorante, dit Farida. — Et elle est merveilleusement belle, dit Amina, que ça te plaise ou non ! Zahia s'emporte. — Dites donc, vous n'êtes pas en train d'insinuer que je suis jalouse de Hayet ? — Non ! dit Farida sur un ton qui veut dire «oui». — Tu l'aimes bien, Hayet, renchérit Amina. Ces allusions et cette ironie finissent par mettre la mère en colère. — Petites vauriennes, Omar est mon fils ! Et si je me montre si exigeante, c'est parce que je veux pour lui une épouse parfaite ! — Il a déjà choisi, dit Farida. — C'est trop tard, dit Amina. — Petites vauriennes, petites vauriennes ! Je suis sûre que vous exercez une mauvaise influence sur votre frère ! A ce moment-là Omar entre. — Qu'est-ce qui se passe ? demande-t-il, on vous entend de l'escalier ! — Il ne se passe rien, dit Zahia, je me disputais avec ces vauriennes qui ne veulent pas faire le ménage comme je le leur demande ! A suivre