Plan - Une série de mesures ont été inscrites dans le plan d'action du gouvernement visant à améliorer la gouvernance financière du pays. Une démarche qui doit passer par la modernisation de l'administration des finances, du secteur bancaire et du marché financier, dont notamment une nouvelle mesure qui consiste dans le recours exceptionnel et transitoire au financement non conventionnel destiné exclusivement au budget d'investissement. Pour ce qui est des finances publiques, la démarche du gouvernement inscrite dans son plan d'action qui sera bientôt présenté par le Premier ministre devant les députés de l'Assemblée populaire nationale (APN), s'articule sur trois axes, à savoir la maîtrise de la dépense publique, l'amélioration de la collecte des ressources fiscales ordinaires, ainsi que l'amélioration de la gestion du domaine public de l'Etat. Ainsi, le gouvernement poursuivra, dans la mise en œuvre de son plan d'action adopté mercredi par le Conseil des ministres, la démarche de redressement des équilibres du budget de l'Etat, en s'appuyant sur la feuille de route adoptée par le Conseil des ministres en juillet 2016, une démarche qui devient, selon le document, «plus impérative que jamais». Cette feuille de route prévoit plusieurs réformes qui se déclinent à travers une réforme de l'administration fiscale pour améliorer les recouvrements, la mise en place de la fiscalité locale, une gestion pluriannuelle du budget de l'Etat, une rationalisation des dépenses publiques limitant au maximum les dépenses de fonctionnement et une réforme de la politique des subventions publiques. Le redressement des équilibres budgétaires est dicté par les contraintes qui pèsent sur les finances publiques et le recours exceptionnel et transitoire (d'une durée de cinq ans) à des financements non conventionnels, notamment le financement direct du Trésor auprès de la Banque d'Algérie, pour garantir le maintien de la dynamique de développement économique et social. De surcroît, le recours au financement non conventionnel, validé mercredi par le Conseil des ministres, sera canalisé exclusivement vers le budget d'investissement de l'Etat et non pas vers les dépenses de fonctionnement. Cette canalisation du financement dit non conventionnel permettra de «répondre rationnellement aux besoins du développement humain, à la réalisation des infrastructures et à l'accompagnement du développement et de la croissance», selon le document. Un projet de loi amendant la loi sur la monnaie et le crédit, autorisant la Banque d'Algérie de «prêter directement» au Trésor public, a été adopté mercredi par le Conseil des ministres. Dans son intervention à l'issue de l'adoption du projet de loi, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika a assuré que le financement non conventionnel doit permettre au pays d'éviter une régression de la croissance.