Importance - Etant un créneau nouveau en Algérie, le développement de l'aquaculture constitue l'une des priorités de la tutelle... L'aquaculture s'avère réellement un complément à la pêche et, partant, à l'économie nationale. La demande algérienne en poisson est de 250 000 tonnes. La filière ne demande qu'à être encouragée et accompagnée. Selon les données du secteur, il existe en Algérie 38 fermes aquacoles (23 en aquaculture marine et 15 en aquaculture d'eau douce). Le chiffre de 51 fermes doit être atteint d'ici la fin de l'année. Pour Mustapha Oussaïd, directeur du développement de l'aquaculture, le secteur compte réaliser «une production de 100 000 tonnes, dont 80% issus de l'aquaculture marine à laquelle nous avons donné la priorité pour développer la pisciculture en cages flottantes et la conchyliculture (moules et huîtres)». Ce responsable ajoute que «pour l'heure, 244 dossiers ont été déposés pour l'investissement dont 75% en aquaculture marine». A cet effet, 106 zones d'activité aquacole (mer et terre ferme) ont été identifiées. Dans un récent déplacement dans la wilaya de l'Oued, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdelkader Bouazgui, avait mis l'accent sur l'intérêt d'encourager les activités aquacoles en tant que ressource supplémentaire pour l'économie nationale. «Il appartient d'encourager l'aquaculture par la généralisation de l'ensemencement d'alevins dans les bassins d'irrigation agricole, un segment d'activité pouvant constituer une ressource supplémentaire pour l'économie nationale», a indiqué le ministre lors de l'inspection de divers projets agricoles dans le cadre de la seconde journée de sa visite de travail dans la wilaya. Pour M. Bouazgui, cette option devra être accompagnée de mesures incitatives en direction des agriculteurs pour les impliquer dans l'activité aquacole et intégrer cette filière dans les segments culturaux, en tant qu'activité d'investissement prometteuse. Le département de la pêche s'attèle à la mise en œuvre d'un programme de formation et de vulgarisation (session de formation) en direction des fellahs désirant investir dans la filière aquacole. Cette formation spécialisée leur permettra de s'initier et de s'imprégner des mécanismes techniques appropriés et performants pour l'ensemencement d'alevins et de poissons dans les bassins d'irrigation agricole à eau douce. Le ministre du secteur assure que «des facilités administratives et mesures incitatives pratiques seront envisagées en faveur des investisseurs dans l'aquaculture, dont le financement du projet d'ensemencement et son suivi continu par des spécialistes». Il a, en outre, mis en exergue la contribution de ces activités dans l'accroissement de la production agricole du fait de l'exploitation des eaux d'élevage aquacole riches en produits organiques dans la fertilisation des terres arables. Lyès S. Salon international à Oran l La 7ème édition du Salon international de pêche et de l'aquaculture (SIPA 2017) s'ouvre ce jeudi au Centre des conventions d'Oran avec la participation de 120 exposants nationaux et étrangers. Ce salon verra la participation de 77 exposants nationaux et 35 exposants étrangers ainsi que 10 organisations internationales et une dizaine d'institutions publiques. Il se veut une manifestation économique destinée principalement aux professionnels mais également ouverte au grand public, indique le président du comité national d'organisation, Brahim Rodane. La manifestation réunit, entre autres, des opérateurs du secteur de la pêche et de l'aquaculture, des producteurs d'alevins et d'aliments pour poissons d'élevage, des entreprises spécialisées dans l'emballage et conditionnement du poisson, des pêcheurs et des fournisseurs d'équipements.