Ampleur - L'information, communiquée par un tweet lors de la dernière réunion du Bureau Fédéral de la FAF relative aux conditions de convocation d'un joueur établi à l'étranger, a tellement enflé qu'elle fait polémique. Comme il fallait s'y attendre, l'information, communiquée par un tweet lors de la dernière réunion du Bureau Fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) relative aux conditions de convocation d'un joueur établi à l'étranger, a tellement enflé qu'elle fait polémique. «Décision du BF : deux critères seront pris en considération pour convoquer un joueur algérien établi à l'étranger dans l'une des sélections nationales : son engagement inconditionnel en faveur de l'Algérie et sa supériorité technique par rapport aux joueurs exerçant en Algérie.» Le responsable de la communication de la FAF, présent à cette réunion, n'a fait que reprendre fidèlement ce qui s'est dit, voire ce qui s'est presque décidé, puisque le communiqué de la fédération n'est toujours pas tombé jusqu'au moment où nous mettons sous presse. Evidemment, tous les donneurs de leçons de tous bords, les snippers embusqués depuis quelques mois dans certaines salles de rédaction et d'autres sur des plateaux télés n'ont pas raté cette «aubaine» offerte par un ... tweet pour créer une véritable tempête dans un verre d'eau. Il faut dire que les mêmes qui défendaient – à tort ou à travers – le recours systématique aux joueurs formés en France, moyennant dans certains cas des primes mirobolantes et des promesses de contrat publicitaire, se font aujourd'hui les défenseurs invétérés de nos compatriotes immigrés, accusant dans la foulée la fédération de faire dans la ségrégation. Les mêmes qui regrettaient qu'on n'eût pas le droit d'enterrer les joueurs locaux, qu'on devrait leur donner plus de chance, affirment aujourd'hui que notre championnat est nul et qu'il n'y avait pas de quoi faire une équipe nationale. Pourtant, le manager de la sélection nationale, Hakim Meddane, a mené une tournée, il y a quelques mois, en Europe, pour aller au contact de quelques éléments, comme Farid Boulaya qui évolue à Girona CF, en Espagne, afin de prendre attache et discuter sur l'éventualité de le voir en sélection. C'est dire que la FAF n'a pas changé d'avis sur le recours aux joueurs issus de l'immigration, mais de méthode tout en éclaircissant certains principes. Tout est plutôt parti d'une discussion entre le directeur technique national (DTN) Rabah Saâdane et les membres du BF sur la façon de faire pour gérer le dossier de la formation en Algérie, et comment approcher les joueurs issus de l'immigration, tout en évitant les quelques erreurs du passé. Ce débat informel a, malheureusement, tourné au vinaigre par la faute d'une envie de communiquer instantanée de la part d'un BF attendu au tournant à la moindre erreur. Dommage. L'essentiel à retenir : les meilleurs joueurs algériens, qu'ils soient d'ici ou de là-bas, continueront à endosser le maillot de l'équipe nationale, sauf s'ils ne le désirent pas ou qu'on en les prive.