Budget - Le montant investi par l'Etat pour la réalisation de centrales électriques à travers le pays s'élève à 150 milliards de dollars, depuis l'année 2000. C'est ce qu'a révélé hier à Oran le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, en marge de sa visite de travail dans la wilaya. «Cette enveloppe financière a permis la création de nouvelles centrales qui portent aujourd'hui la capacité de production nationale à 18 000 mégawatts contre 3 900 MW seulement en 2000», a indiqué le ministre en soulignant l'effort déployé par le gouvernement pour atteindre ce niveau de production, qui a atteint au Maroc et en Tunisie respectivement 6 000 et 4 000 mégawatts. «Le programme de développement initié par le gouvernement s'est traduit par une amélioration notable de la couverture nationale», a-t-il ajouté, citant l'exemple de la wilaya d'Oran qui jouit aujourd'hui d'un taux de 98% pour l'énergie électrique et de 80% pour le gaz. «Même des pays très avancés ne sont pas parvenus à une telle performance», dit-il. S'agissant des stations de dessalement de l'eau de mer, qui fonctionnent grâce à l'énergie produite par les centrales électriques, elles fournissent 1,1 million de mètres cubes d'eau potable/jour, soit 25% du volume total consommé par les foyers, a signalé le ministre. Faisant part de la construction de deux nouvelles stations à Tarf et à Zéralda afin de pourvoir ces deux régions. La problématique de l'économie de l'énergie est toujours d'actualité. «Le citoyen doit comprendre qu'il est plus que nécessaire de rationaliser sa consommation en électricité, puisque si on continue à consommer de l'énergie à cette cadence, nous serons obligés chaque année d'injecter l'équivalent de 10% de l'investissement actuel», a soutenu le premier responsable du secteur. Aujourd'hui, l'Algérie est engagée dans la transition énergétique. «Nous avons pris plusieurs mesures pour accompagner cette transition en nous lançant, entre autres, dans le solaire et l'éolien. L'Algérie est parmi les premiers pays à s'être lancée dans l'énergie solaire, en 1985, où nous avons réalisé 14 stations solaires dans le Sud. Actuellement notre production en énergie solaire est de 354 mégawatts, opérationnels dans 14 wilayas, et nous prévoyons la réalisation de 100 à 150 autres durant la prochaine année», a-t-il assuré. A une question sur les probabilités d'exploitation du gaz de schiste, M. Guitouni a fait savoir que le dossier est prêt et les études sont en cours, en précisant que celles-ci nécessitent beaucoup de temps. «On ne peut pas en parler avant 5 à 10 ans», a conclu le ministre.