Résumé de la 2e partie Effondré, l?homme de foi reconnaît être l?auteur de l?un des crimes le plus odieux qui soit. Ce que découvrent l?inspectrice de police et les agents de l?ordre est effrayant. Ensevelis sous terre, des restes humains sont jetés çà et là : deux têtes décomposées, des os, une paire de chaussure appartenant à une femme, un foulard? L?imam se prend soudain la tête entre les mains et s?effondre à même le sol. Ainsi, la petite fille n?a pas raconté de mensonges et l?inspectrice avait raison de lui faire confiance et de la suivre ! Mais une question reste posée : où est le troisième cadavre, celui de la fille de l?imam ? Qu?en a-t-il fait ? Personne le saura jamais sans doute. Tout a débuté d?une mystérieuse façon. «Il y a neuf ans de cela, j?ai étranglé ma femme et je lui ai fracassé le crâne à l?aide d?un objet contondant. Puis, je l?ai enterrée dans l?une des chambres de la maison. J?ai ensuite dit aux enfants que leur maman est partie, qu?elle avait fugué, nous abandonnant à notre sort. Je leur ai aussi interdit de sortir de la maison ou d?essayer d?entrer en contact avec leur famille, aussi bien du côté paternel que maternel.» A la question : «Est-ce que la famille de votre épouse ne s?est jamais inquiétée, ne s?est jamais manifestée ?», l?imam répond : «Je leur ai fait croire durant neuf longues années que ma femme était en déplacement pour des soins !» La seconde victime, un adolescent âgé de tout juste 18 ans, a lui aussi connu la même horreur ! En grandissant, le garçon remarque l?étrange comportement de son père. «Il me demandait souvent la raison pour laquelle sa mère avait quitté la maison et comme il m?ennuyait avec ses questions, je l?ai assassiné un soir, alors qu?il dormait à poings fermés, en lui fracassant le crâne. Puis je l?ai enterré dans le même trou où j?ai enseveli sa mère. C?était en 1991 et lorsque les gens me demandaient où était passé mon fils, je répondais que je l?avait inscrit dans une grande école religieuse?» Quelques jours plus tard, c?est au tour de la troisième victime, une jeune fleur de 17 ans, qui, elle aussi, disparaît mystérieusement. L?imam nie être l?auteur de sa disparition : «J?ai tué ma femme et mon fils, mais je ne sais pas ce qu?il est advenu de ma fille.» Aujourd?hui encore, c?est-à-dire un mois après cette macabre découverte, la maison de l?assassin fait l?objet de fouilles de fond en comble. On continue de creuser et de creuser encore dans l?espoir de retrouver le cadavre de la jeune fille disparue et peut-être, qui sait ? d?autres cadavres car, dans le quartier, on raconte que bon nombre de personnes ont disparu depuis quelques années? Contacté, le ministère des Affaires religieuses affirme «L?accusé était en effet fonctionnaire au sein d?une institution religieuse, à Djelfa, qu?il a quittée en l?an 1999. Il n?a rien d?un imam.» Les crimes ont eu lieu bien avant 1999, à une époque où personne n?osait se renseigner sur cet homme aux pratiques douteuses, qui se prétendait «guérisseur», un homme ou plutôt un imposteur qui appelait à la prière, donnait des leçons de piété et représentait un homme saint aux yeux de son entourage? Quel sera le verdict pour un assassin qui a trompé son monde en revêtant l?habit le plus noble qui soit ? Mystère et boule de gomme, mais nous promettons à nos lecteurs d?y revenir après le procès.