Oran Les deux mis en cause dans cette affaire ne nient pas les faits retenus contre eux lors du procès qui s?est tenu au tribunal criminel, le 7 du mois en cours. Il faut dire que ce jour-là, les deux avocats de la défense, outrés par la peine requise par le représentant du ministère public, ont entamé une remarquable plaidoirie. «Les accusés, âgés aujourd'hui de 19 ans, ont, certes, commis un délit mais de là à requérir une peine de 10 ans pour tentative de vol, c?est dramatiser la situation ! Ne négligeons tout de même pas le fait que les gardes communaux sont arrivés à temps et que le vol n?a pas eu lieu ! Par conséquent, nous plaidons la déqualification des chefs d?accusation d?association de malfaiteurs et de vol qualifié en tentative de vol? Nos clients méritent de larges circonstances atténuantes. Ils sont adolescents et victimes de la société !» Les faits de cette affaire remontent à la nuit du 17 novembre 2003? H. M. et K. M., âgés tous deux de 19 ans, caressant le rêve de se remplir les poches facilement, s?introduisent par effraction dans un petit magasin de téléphones portables, situé à Misserghine? Le bruit qu?ils font alerte quelques personnes du voisinage qui préviennent aussitôt les gardes communaux? Alors que le jeune H. M. est arrêté, son ami et complice, K. M. prend la fuite, à la faveur de l?obscurité des lieux. Mais il sera rattrapé dans sa fuite et arrêté le lendemain matin? Lors du procès, les deux adolescents, avec cet air effacé et anxieux que l?on connaît trop bien chez les «ados» pris en faute, reconnaissent les faits qui leur sont reprochés? Au terme des délibérations, la cour les condamne à trois ans de prison ferme, et ce, malgré le long réquisitoire du représentant du ministère public qui a beaucoup insisté sur la gravité des faits?