Alger Un adolescent de 17 ans est admis en urgence à l?hôpital. En début de soirée, le jeune Tahar demande à sa mère de l?argent pour une virée en moto entre copains. Sa mère accepte, ne se doutant pas du drame qui allait survenir. Une voiture, qui roulait en sens inverse et à vive allure, ne put éviter la moto qui surgit de l?ombre. Ejectés, les deux motards sont blessés. Le jeune Tahar, atteint à la jambe, hurle de douleur. Evacué d?urgence à l?hôpital, on diagnostique une fracture de la jambe. On la lui plâtre, on lui administre quelques comprimés d?aspirine car il se plaint d?une forte migraine et on le renvoie chez lui. Mais le lendemain, Tahar est réveillé par d?atroces douleurs à la tête. Ses parents contactent le médecin qui l?a soigné. Ce dernier leur répond qu?il est seulement en état de choc et que le patient délire. Plus tard, Tahar vomit du sang. Sa mère appelle d?urgence l?hôpital qui refuse d?envoyer une ambulance. En dernier recours, les parents hèlent un taxi pour transporter leur fils souffrant à l?hôpital. Le personnel soignant les rassure et avance la même explication que le médecin contacté auparavant. Les parents, impuissants, le ramènent à la maison. Au cours de la nuit, Tahar se réveille en hurlant qu?il va mourir. On le transporte encore à l?hôpital. Cette fois, on prend enfin le malade au sérieux. Sa tension était trop élevée. Mais Tahar ne tarde pas à sombrer dans le coma pour ne plus se réveiller. Il décédera quelques jours plus tard. La souffrance des parents est à son paroxysme. L?autopsie révèle que Tahar a succombé à une hémorragie cérébrale. Les parents portent plainte aussitôt contre le responsable du service des urgences. Ils dénoncent les négligences dont a été victime leur enfant. «Ils se sont intéressés à la jambe alors que le mal était ailleurs», s?est indignée la mère. Malheureusement, les cas de bavures médicales sont légion. Le responsable du service des urgences est alors arrêté. Le dossier est déposé sur le bureau du juge d?instruction près le tribunal d?Alger, qui prend en main cette affaire. La justice l?envoie derrière les barreaux pour ne comparaître que le 16 novembre 2004. Mais lors de la dernière session criminelle, le tribunal d?Alger n?avait pu statuer sur l?affaire pour manque d?informations.