Kouba La cohabitation étant devenue impossible, Akli choisit l?extrême, l?irréparable. Nadia, 29 ans, qui s?est mariée le 25 juin 2001, est en instance de divorce parce qu?elle ne veut plus cohabiter avec une belle-mère qui se serait opposée à cette union. Maintenant que le mariage est consommé, Akli, son mari, ne va pas divorcer mais il doit choisir entre sa femme et sa mère. «Il doit me trouver un appartement où nous vivrons seuls», dira Nadia. La belle-mère, ayant deviné la ruse de sa bru, fait tout pour contrecarrer ce projet, qu?elle qualifie de «cruel» et d?affirmer : «Jamais je ne laisserai cette vipère habiter seule et manipuler mon fils à sa guise, quitte à les faire divorcer.» A la fin du mois d?octobre 2003, quelques citoyens découvrent un cadavre de sexe féminin. Alertés, les éléments de la Protection civile se rendent immédiatement sur les lieux. Le corps de la victime est évacué vers l?hôpital. Les enquêteurs explorent toutes les pistes pour faire toute la lumière sur cette affaire et identifier l?auteur de ce meurtre horrible. Ils n?auront pas à chercher longtemps, car toutes les informations et les témoignages recueillis convergent vers le propre fils de la victime. A l?enterrement de sa mère, Akli se trahit. Il ne cessait de répéter à qui voulait l?entendre qu?elle était méchante avec sa femme, que c?était une vraie sorcière et qu?elle n?avait eu finalement que ce qu?elle méritait. Les policiers ne tardent pas à l?embarquer. Auditionné et pressé de questions, il avoue être l?auteur du crime. Le 21 novembre 2004, il est jugé par le tribunal criminel d?Alger. Lors de son procès, Akli ne cherche nullement à amadouer le jury et avoue ne rien regretter de son geste. Le représentant du ministère public dira que l?accusé ne peut bénéficier d?aucune circonstance atténuante, car outre son arrogance, il a eu des réactions inhumaines durant l?enterrement. Il requiert à son encontre la peine capitale. Après les délibérations d?usage, le jury condamne Akli à 20 ans de réclusion criminelle.