Un essai de vaccin thérapeutique sur des patients séropositifs a fait la preuve d'une efficacité sur près de la moitié d'entre eux jusqu'à un an après son injection, selon les premiers résultats prometteurs d'une équipe française, publiés en ligne, hier, dimanche, par la revue américaine Nature Medicine. Il s'agit d'un traitement vaccinal s'adressant à des personnes infectées par le virus du sida (VIH) et non d'un vaccin préventif pour empêcher l'infection des séronégatifs. Le traitement s'apparente à la thérapie cellulaire individuelle explorée en cancérologie. Ce traitement à la carte est fabriqué individuellement à partir de cellules et de virus prélevés dans le sang de chacun des volontaires ayant participé à l'essai qui s'est déroulé au Brésil. La préparation vaccinale est constituée d'une variété de cellules du système de défense immunitaire, appelées cellules dendritiques et de virus inactivés chimiquement, donc tués. La quantité de virus dans le sang («charge virale») des patients a commencé à diminuer après les injections sous-cutanées (3 à 15 jours d'intervalle). Chez 8 patients, cette réduction du virus dans le sang s'est maintenue jusqu'à un an après la vaccination.