L'amplification du nombre de cas de grippe A( H1N1) à l'automne est réellement très attendue par les experts de l'OMS les spécialistes de la question. L'unique arme capable de faire barrage à une propagation à large spectre, selon eux, est la vaccination. Une protection durable serait à ce moment possible. Une action qui doit débuter au mois d'octobre. Des centaines de millions de doses de vaccins ont été commandées aux différents laboratoires. Le monde est actuellement en effervescence et des mesures de prévention se multiplient pour se protéger contre ce virus qui a fait jusque à ce jour plus de 2000 morts. Environ 250 000 contaminations ont été médicalement confirmées, mais ce nombre est nettement inférieur à la réalité, estime l'OMS, qui ne demande plus aux pays de signaler chaque cas individuel. La grippe A (H1N1) pourrait, selon l'organisation, affecter jusqu'à deux milliards de personnes. Le virus n'a en tout cas pas muté et la gravité de la maladie reste stable rassure l'Organisation des nations unies. Le vaccin contre la grippe A (H1N1) est actuellement mis au point par différents laboratoires pharmaceutiques et arrivera progressivement sur le marché mondial. D'ores et déjà quelques milliers de doses de vaccins ont été livrées, mais elles ne seront pas administrées tant que les autorités de santé ne se seront pas prononcées sur la sécurité, l'efficacité et les indications de ces vaccins. Le laboratoire suisse Novartis vient d'annoncer des résultats encourageants sur l'efficacité de son vaccin, administrable en deux doses. Ces résultats ont été obtenus lors d'un essai thérapeutique sur 100 patients « 80 % d'entre eux ont une réponse immunitaire forte (production d'anticorps dirigés contre le virus H1N1 après une injection, 90 % après la deuxième injection » souligne un communiqué de presse. Selon Novartis, ces résultats montrent qu'il serait possible d'induire une protection efficace dans les 15 jours suivant la première injection. La firme pharmaceutique suisse précise également que ces données ont été réalisées avec un vaccin produit par culture cellulaire (procédé de fabrication plus rapide qu'avec des oeufs, mais plus cher) et comportant un adjuvant, substance destinée à amplifier la réponse immunitaire. Ce vaccin, appelé Celtura, fait l'objet d'autres essais cliniques et pourra donc éventuellement être proposé en unidose. Novartis travaille également sur un vaccin sans adjuvant, qui pourrait être réservé aux personnes fragilisées (femmes enceintes, maladies chroniques, auto-immunes, etc.). De son côté, la société chinoise Sinovac a annoncé l'autorisation de commercialisation de son vaccin unidose. Ce laboratoire chinois de biotechnologie précise sur son site que son vaccin, injectable en une seule fois et produit sur des oeufs, vient d'être approuvé par les autorités chinoises pour un usage de 3 à 60 ans. Le communiqué ne précise pas si ce vaccin comporte également un adjuvant. L'Organisation mondiale de la santé a salué la vitesse des équipes pour parvenir à cette performance. A noter que d'autres groupes pharmaceutiques se sont engagés dans la course à la mise au point de vaccins anti-H1N1, parmi lesquels figurent Sanofi Aventis, GlaxoSmithKline(GSK) et l'unité MedImmune d'Astra Zeneca. Par ailleurs des voix s'élèvent pour mettre en garde contre les effets secondaires que ces vaccins pourraient provoquer. Le débat est actuellement lancé au sein de la communauté scientifique et des professionnels de santé. Lesquels sont les premiers concernés, dans un premier temps par cette vaccination. Des professionnels de santé ont déjà exprimé des réserves. Des effets secondaires graves peuvent survenir Un syndicat infirmier français dit craindre « un vaccin développé trop rapidement », avec un adjuvant « susceptible de déclencher des maladies auto-immunes ». « Le remède risque d'être pire que le mal », affirme le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). Il réclame que les patients signent un document de consentement comme pour les médicaments expérimentaux.Pour Margaret Chan, directrice générale de l'OMS, les essais cliniques en cours devraient donner des indications sur les effets secondaires possibles de ces vaccins. Mais « du fait du nombre limité de personnes testées, des effets secondaires extrêmement rares n'apparaissent pas toujours dans les essais », dit-elle. Elle rappelle à cet égard que le syndrome de Guillain-Barré, maladie neurologique qui peut être grave, « survient à la fréquence d'un cas pour un million de personnes vaccinées ». « Nous risquons donc d'en voir », dit-elle. L'OMS a recommandé une surveillance sanitaire après inoculation du vaccin. L'agence française du médicament (Afssaps) a ainsi prévu de mettre en ligne sur son site une fiche de déclaration des éventuels effets secondaires Questions Réponse Comment prendre en charge à la maison une personne malade ? Essayer de lui réserver un endroit de la maison à l'écart. Si c'est impossible, maintenir une distance d'au moins un mètre entre elle et les autres occupants. Se couvrir le nez et la bouche lorsqu'on s'occupe de la personne malade. On peut acheter des masques dans le commerce ou les fabriquer à l'aide de tissus facilement disponibles du moment qu'on les nettoie ou qu'on les élimine correctement. Se laver les mains soigneusement à l'eau et au savon après chaque contact avec la personne malade. Essayer de bien aérer la zone où se trouve la personne malade. Ouvrir les portes et fenêtres pour faire circuler l'air. Maintenir l'environnement propre à l'aide de produits ménagers facilement disponibles. Que faire si je pense avoir contracté la grippe A (H1N1) ? Si vous ne vous sentez pas bien, présentez une forte fièvre, de la toux et/ou un mal de gorge : Restez chez vous et évitez de vous rendre sur votre lieu de travail, votre école ou à des rassemblements. Reposez-vous et absorbez des liquides en abondance. Couvrez-vous le nez et la bouche de mouchoirs en papier lorsque vous toussez et que vous éternuez et éliminez-les ensuite correctement. Lavez-vous les mains à l'eau et au savon fréquemment et soigneusement, surtout après avoir toussé ou éternué. Informez votre famille et vos amis de votre maladie et recherchez de l'aide pour les tâches ménagères qui supposent des contacts avec d'autres gens, par exemple les courses. Que faire si j'ai besoin de soins médicaux ? Contactez votre médecin ou prestataire de soins de santé et, avant de vous rendre à son cabinet, décrivez-lui vos symptômes. Expliquez pourquoi vous pensez avoir contracté la grippe porcine (par exemple si vous vous êtes récemment rendu dans un pays où sévit une flambée de grippe A(H1N1) chez l'homme). Suivre les conseils qu'il vous aura donnés pour les soins. S'il ne vous est pas possible de contacter votre prestataire de soins de santé à l'avance, faites part de votre suspicion de grippe A(H1N1) dès votre arrivée dans l'établissement de soins de santé. Prenez soin de bien vous couvrir le nez et la bouche au cours de votre déplacement.