Constat L?état du jardin laisse à désirer et les différentes infrastructures qui se trouvent à l?intérieur de ce «butin» sont totalement dégradées. Outre la présence de 50 familles et de plus en plus de visiteurs, il faut signaler que le soir, drogués, ivrognes et sans-abri trouvent refuge dans ces lieux présentant un danger certain pour les collections et blessant parfois même les gardiens. Dans ce «monument abandonné», l?état des lieux est déplorable. Tout d?abord, la partie zoologique est totalement inadaptée. Elle est composée d?étroites cages aujourd?hui vétustes qui reflètent une conception séculaire du zoo. Cette mauvaise installation se répercute visiblement sur l?état de santé notamment des mammifères. «Bien qu?il ait constitué, au début du siècle, une réalisation admirable, le zoo du Jardin d?Essais est une ruine qu?il faut totalement rénover», déclare M. Lazzi, directeur de l?ANN. L?école d?horticulture n?est pas mieux lotie. Certes, cet établissement dispose d?équipements didactiques et de locaux suffisants, mais l?état des bâtiments laisse à désirer et nécessite une rénovation et ce, «à cause du séisme qui a frappé le centre du pays en 2003», déclare le directeur de l?ANN. Quant au boulevard périphérique et les allées intérieures, ils manquent de revêtement et d?éclairage. Enfin, le fait le plus grave à signaler, est la présence des locataires qui ont squatté le Jardin d?Essais. «Il s?agit de familles de personnels fonctionnaires du jardin ou de l?école. Aujourd?hui, une grande partie des bénéficiaires des logements sont à la retraite et même parfois décédés. Leur logement est occupé soit par leur femme, leurs enfants ou un parent. Bon nombre de familles logées au jardin n?ont aucun lien avec l?administration et occupent le logement de fait», indique notre interlocuteur. Totalisant une population de plus de 200 personnes, ces habitants constituent un danger pour la conservation du patrimoine exceptionnel que représente le jardin.