Essor Un ambitieux projet est en maturation au niveau de la wilaya, en vue de la création prochaine de petites unités agroalimentaires. Le projet, actuellement au stade de la réflexion, constitue, selon une source de la Direction des services agricoles (DSA), une panacée pour le secteur agricole de cette wilaya qui enregistre de bons résultats en matière de mise en valeur des terres et de plantations arboricoles, à la faveur du soutien permis par le Fonds national de régulation et de développement agricole (Fnrda). Les consultations, engagées depuis quelques jours avec les différents intervenants dans le secteur agricole, exploitants, chambre de l'agriculture, bureaux d?études, centres spécialisées, subdivisionnaires et structures financières locales, devraient, souligne-t-on, déboucher sur l?élaboration d?une étude de faisabilité qui servira, plus tard, de base de travail, en fonction des spécificités de la région, de son potentiel agricole, des cultures susceptibles d?être intégrées dans ce nouveau créneau, des moyens disponibles et du degré d?implication des premiers concernés, à savoir les exploitants agricoles. Les localités à fort potentiel agricole, comme Benchicao, Tizi Mahdi, Si El-Mahdjoub, Ouled Brahim et El-Omaria, réputées pour la qualité de leurs produits arboricoles et viticoles, constitueront le premier noyau de cette industrie de transformation, précise notre source. Les ingrédients indispensables à la création d?une petite industrie de conditionnement, de transformation et de commercialisation des produits agricoles existent déjà, indiquent les mêmes sources. Le secteur agricole de la wilaya de Médéa compte trente-cinq mille exploitants privés, 464 exploitations collectives, 273 exploitations privées et 7 fermes pilotes, et totalise une main-d??uvre estimée à 20 000 fellahs, dont la moitié travaille à plein temps. En outre la mise en place du Programme national de développement agricole (Pnda) a eu pour effet l?extension de la superficie irriguée, évaluée actuellement à 8 700 hectares, le développement des cultures arboricoles et viticoles, qui couvrent 26 000 ha, une capacité de stockage (froid) de 15 000 m3, répartie sur 17 chambres froides, sans compter l?aspect financier pris en charge par l?état et destiné au financement de plusieurs dizaines de projets d?irrigation, de réalisation de forages ou d?élevage. Les effets induits sur la production sont palpables, note-t-on. La céréaliculture a enregistré un production de 1,7 million de quintaux, durant la dernière campagne, l?arboriculture 300 000 quintaux, la viticulture 250 000 q, la production animale se situe à 4 000 tonnes/an, l?élevage laitier donne une production annuelle de 49 millions de litres, et la filière «ponte» offre 50 millions d??ufs, selon les statistiques de la direction des services agricoles pour l?année 2004.