Les programmes du plan national de développement agricole (PNDA) contribueront à la création en cinq années (2005/2009) dans la wilaya de Nâama, de 19 124 nouveaux postes d'emploi permanents, contre 789 postes en 1999, à la faveur des projets de concession, de désertification et d'activités de proximité en cours de réalisation. Selon le directeur des services agricoles de la wilaya (DSA), le montant des crédits alloués au secteur agricole a atteint de 2000 à 2006, plus de 7 milliards de DA consacrés à la couverture de l'ensemble des projets inscrits au titre du PNDA. Par ces projets la DSA entend mobiliser les sources d'irrigation, la mise en valeur agricole, l'approvisionnement électrique, le soutien des exploitations, le développement du monde rural, l'amélioration des revenus des éleveurs, ainsi que le retour des agriculteurs vers leurs terres. Dernièrement, indique le même responsable, une enveloppe complémentaire est venue renforcer ces projets au titre du programme du Fonds de développement des Hauts-Plateaux qui compte redynamiser différents aspects du secteur agricole et de l'élevage de la wilaya. Ces projets intégrés dans ce cadre, visent, entre autres, à doter les agriculteurs en sources d'irrigation et d'abreuvement de cheptels, d'exploiter les eaux superficielles, de désenclaver, d'approvisionner les zones de mise en valeur et du groupement d'éleveurs en énergie électrique et d'améliorer la prise en charge de la santé animale. Une fois concrétisées conformément aux normes techniques et aux études approfondies qui prennent en charge les spécificités géographiques et démographiques de la région, ces actions auront un effet positif direct sur la vie sociale des éleveurs. Ceci ne sera rendu possible qu'avec la participation des agriculteurs pour élaborer une plate-forme d'action visant à atteindre les résultats escomptés en matière d'activités agricoles, à travers les nouveaux périmètres de la wilaya. Les données avancées par les responsables de la DSA précisent que le soutien financier octroyé, au titre du Fonds de développement des Hauts-plateaux, est estimé à 24 milliards de DA, soit un taux de 20 % destinés directement aux projets visant à améliorer et à promouvoir les activités agropastorales. Ces mêmes actions qui s'étaleront sur plusieurs phases de 2007 à 2009 visent, également, à moderniser les méthodes de travail de la terre, à accroître les revenus des familles rurales en garantissant leur stabilité, d'une part, et en leur offrant les conditions nécessaires à une vie meilleure (santé, culture, apprentissage professionnel), d'autre part. Dans cette optique, le secteur agricole a bénéficié de projets de protection des villes et villages contre les crues, notamment, à Tiout, Ain Sefra, Moghrar et Sfisifia, soit par la réalisation de 50.000 m3 de correction torrentielle, de reboisement de 1000 km et de pose de brise-vents en vue d'éviter l'envasement dans les zones de mise en valeur agricole. Ce programme porte, également, sur l'approvisionnement de l'ensemble des zones agricoles, des périmètres de concession et les bénéficiaires de propriétés agricoles en énergie électrique avec l'inscription d'un lot important de 250 km de long, devant mettre un terme aux problèmes de mise en valeur agricole dans ces régions. Les éleveurs bénéficieront, soutient-on, de 320 batteries d'énergie solaire et de six unités d'énergie éolienne. S'agissant de l'irrigation agricole et de l'abreuvement, le même programme prévoit des actions de réalisation de 8 retenues collinaires, 24 petits barrages, 12 djboub, 32 sources, outre, le fonçage de 25 nouveaux puits, 20 sources d'abreuvement pour le bétail, la rénovation de 20 puits, 40 km de ruisseaux aux abords des palmeraies, la concrétisation de deux pépinières pour l'arboriculture et la plantation de 200 ha en arbres fruitiers. Concernant la santé animale et la lutte contre les zoonoses, le nouveau programme comporte des projets de réalisation et d'équipement de cinq centres vétérinaires à travers les zones pastorales de Assla, El Byoudh et Benamar, pour rapprocher les éleveurs de la médecine vétérinaire, en plus de 10 véhicules utilitaires affectés pour faciliter le travail des vétérinaires.