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Ainsi va la vie
Le malheur d'aimer (4e partie)
Publié dans Info Soir le 15 - 12 - 2004

Résumé de la 3e partie Après des années de bonheur, le ménage de Fatiha connaît des difficultés. Tahar la trompe, elle lui fait des reproches, mais elle l?aime comme au premier jour.
Les mois et les années passent. La situation professionnelle de Tahar s?est améliorée même s?il n?a pas encore retrouvé l?aisance d?autrefois. ll boit moins il n?a plus de maîtresses, mais il n?est pas non plus redevenu le mari aimant et attentionné qu?a connu Fatiha. Elle continue à l?aimer et à supporter les disputes qu?il provoque de temps à autre. ll lui arrive aussi de la battre devant leurs jeunes enfants Amine et Sadjia. Tahar regrette toujours son geste mais il a beau promettre de ne pas recommencer, il recommence.
Fatiha se plaint parfois à sa mère Fadhéla, celle-ci menace à chaque fois d?alerter le père et les frères de la jeune femme pour donner une leçon, au mari violent, mais Fatiha ne veut pas créer de problèmes à son mari.
«Alors supporte-le et tais-toi.»
Elle le supporte donc et elle se tait. Tandis que Tahar continue à se disputer avec elle, à lui donner des soucis, elle l'aime toujours. Et il suffit qu'il lui demande de lui pardonner pour qu'elle fonde et qu'elle oublie tout ce qu'il lui a fait. La jeune femme garde toujours l'espoir que son époux redeviendra comme avant.
Depuis quelques semaines, il ne cesse de se plaindre de fatigue, voire d'épuisement. ll prend un congé, mais cela ne le remet pas en forme. ll est toujours fatigué.
? Tu devrais voir un médecin ! dit Fatiha
? Pourquoi ? C'est juste un peu de fatigue !
? Mais une fatigue qui dure.
Mais voilà qu'il a une angine qui le cloue au lit pendant une semaine.
? J'ai pris froid, dit-il.
? Tu dois consulter, cette fois-ci, un médecin.
Cette fois-ci, il a maI et puis l'angine commence à s'aggraver. On doit l'hospitaliser. Il va mieux, il rentre donc chez lui, mais les médecins qui l'ont soigné lui recommandent un bilan général. Il refuse de le faire.
? Mais pourquoi ? demande Fatiha qui ne comprend pas sa réaction.
? Je ne veux pas qu'on me dise que j'ai quelque chose... Le diabète, par exemple.
? Et alors ? dit Fatiha, il y a des traitements pour cela !
? Tu as raison, dit-il, je ferai des examens, mais plus tard !
Plus tard... ll ne parIe plus d'examens et quand Fatiha essaye de lui rappeler sa promesse, il se met en colère.
? Tu voudrais bien que j'aie quelque chose, n'est-ce pas ?
? Tu es fou ! Je ne pense qu'à toi !
? Alors, si tu penses à moi, laisse-moi tranquille !
Et comme elle a envie de pleurer, il ajoute d'une voix plus douce.
? Ne t'inquiète pas, je n'ai rien.
? Je t'aime Tahar, je ne voudrais pas que tu sois malade !
? Et moi je te dis que je suis en bonne santé !
Ce jour-là, pour montrer qu'il «est bien», il l'emmène ainsi que les enfants au restaurant. (à suivre...)


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