Une peine de trois ans de prison ferme a été prononcée, lundi, tard dans la soirée, par le tribunal criminel d'Oran, à l'encontre de l'ex-directeur de l'Action sociale, Kada Hezil, qui comparaissait pour «dilapidation de deniers publics» et «fausses déclarations». Quatre autres personnes poursuivies dans cette même affaire, Bouhadjar Bouadjmi (ex-directeur de l'Agence foncière de Bir El-Djir), Kedih Benyakoub, Belhiar Ghalem (ex-élus de l'APC de Sidi Chami) et Azzouz Ahmed Seghier (ex-élu de l'APC d'Oran) ont été, pour leur part, acquittées. Les faits remontent à la période allant de 1992 à 1997, durant laquelle M. Hezil était délégué à l'emploi de jeunes de la wilaya d'Oran. Selon l'arrêt de renvoi de la chambre d'accusation, des dysfonctionnements, notamment dans la distribution des locaux commerciaux et lots de terrain destinés à l'investissement, furent relevés lors de l'enquête judiciaire ouverte en 2001, avec un préjudice causé au Trésor public estimé à quelque 10 millions de dinars. L'expertise révélera, également, que 44 personnes avaient bénéficié d'une aide dans le cadre de l'emploi de jeunes sans pour autant que leurs noms soient mentionnés dans la liste des postulants. Outre les accusés, qui ont nié les faits tout au long du procès, 14 témoins, dont des bénéficiaires de lots au sein de coopératives immobilières ont été entendus. Le représentant du ministère public avait requis une peine de 20 ans de réclusion criminelle à l'encontre de l'accusé principal et 2 ans de prison ferme pour chacun des quatre autres. Les avocats de la défense avaient plaidé l'acquittement de leurs clients.