Le premier groupe de pèlerins s?envole cet après-midi. Il faut espérer que nos hadjs seront correctement pris en charge par les autorités et non pas délaissés comme ce fut le cas les précédentes années. D?autres vols sont prévus ultérieurement à partir d?autres villes du pays. Une véritable armada a été mise en place par les pouvoirs publics pour un hadj sans trop de dégâts, surtout que, comme l?a estimé M. Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, ce matin sur les ondes de la Chaîne III, «l?âge avancé de nos pèlerins requiert un traitement particulier». 420 encadreurs entre guides, imams, médecins, psychologues et accompagnateurs formeront la totalité de la Biîtha. Leur mission consiste à assurer une prise en charge des besoins des hadjs, pour leur permettre d'accomplir le rituel du hadj dans les meilleures conditions. L?acheminement de tonnes de médicaments a été prévu. Les 32 000 pèlerins risquent d?être, en effet, exposés à plusieurs maladies, comme la méningite, «maladie du hadj par excellence», ou alors des cas graves d?intoxication alimentaire. De cet fait, un strict suivi médical est préconisé pour que le cas de 11 décès enregistrés l?année dernière ne se reproduise plus. Le ministère des Affaires religieuses a avoué, en outre, que les conditions d?accueil et d?hébergement devront être bonnes. «Des visites des hôtels ont été entamées bien avant le début de la campagne», a déclaré M. Ghlamallah. Cela a été facilité par la collaboration des services consulaires algériennes à Djedda. M. Ghlamallah qui, faut-il le rappeler, a présidé la semaine passée une rencontre avec les membres de la mission du hadj 2005 à Dar El-Imam (El-Mohammadia- Alger), a exhorté ces derniers à «faire montre de patience» dans le traitement des hadjs dont la plupart, a-t-il indiqué, «demeurent vulnérables». Et d?ajouter que la première recommandation à nos pèlerins est de suivre les consignes des médecins face au risque d?intoxications que le risque le changement de régime alimentaire pourrait induire. Reste uniquement à savoir aujourd?hui si avec cette panoplie de mesures et recommandations, nos hadjs n?auront rien à craindre dans ce «grand embouteillage» ou alors feront-ils, une fois retournés au pays, les mêmes reproches que leurs prédécesseurs, ceux qui ont, tout le temps, cloué au pilori les membres de la biîtha en les accusant d?avoir failli à leur mission première : assister effectivement nos pèlerins.