Potentialités 7% de la surface agricole de la wilaya, qui compte 208 097 hectares, sont consacrés aux cultures irriguées, indiquent les services locaux de l'agriculture. Ceux-ci notent qu'un certain progrès est enregistré dans ce sens et ce, comparativement aux années précédentes, lorsque ce taux ne dépassait pas les 2%. Cette extension, relativement importante, a été stimulée par le Fonds national de régulation et de développement agricole (Fnrda) dont les promoteurs visaient l'encouragement des maraîchages et de l?arboriculture, en particulier les espèces de pommiers qui s'acclimatent dans les zones de montagne et de plaine. En outre, les opérations de mise en valeur par le biais de la concession agricole ont constitué un autre facteur de stimulation des cultures irriguées. Parmi les projets les plus importants lancés dans le cadre de cette opération, figure la réhabilitation de la plaine de M?toussa où 140 hectares sont mis en valeur dans la zone de Mouilah. Les travaux, qui ont déjà atteint un taux d?avancement de 30%, consistent en la rénovation de cinq puits profonds et la pose de canalisations raccordées aux bassins d'irrigation. Une fois les bénéficiaires en possession des parcelles mises en valeur, cette zone sera l?un des périmètres irrigués de la wilaya pour la production des maraîchages, notamment la pomme de terre et la carotte, cultivées par le passé dans la région puis abandonnées en raison de la sécheresse prolongée et de la faiblesse des moyens de pompage. Dans le cadre du renforcement des capacités d?irrigation, des travaux sont également lancés pour la réalisation de cinq retenues collinaires dans les régions de Ouled Abbas, Kamouda et Ichraden. Les travaux de cinq autres ouvrages similaires seront lancés dès que des litiges fonciers seront levés par les juridictions compétentes. Ces derniers projets sont localisés à Kerzaza, Yabous, Neghal (Chechar), Hammam Knif et Baghaï. Ces ouvrages de petite hydraulique permettront de mobiliser 720 000 m3 d?eau de surface pour l?agriculture, est-il souligné. A l?exception de la culture du pommier qui a connu une extension remarquable avec une récolte annuelle de 100 000 quintaux dans les régions de Bouhmama, Yabous, Lemsara et Chélia, les autres cultures irriguées ne produisent pas encore d?excédents destinés aux marchés, soulignent les services de l?agriculture de la wilaya de Khenchela. Cette situation est due à la place prépondérante des céréales, qui occupent la majorité de la surface agricole dans cette wilaya, notamment l?orge destiné à l?élevage ovin, vocation traditionnelle de la région, principale source de revenus et occupation habituelle des agriculteurs locaux. Ces derniers étaient, jusqu?à un passé récent, attachés à cette occupation ancestrale adaptée au climat et à la nature de la région où la pluviométrie est limitée.