162 délits d?agression contre les forêts ont été enregistrés depuis le début de l?année 2004 dans la wilaya de Béjaïa, marquant une progression significative en comparaison avec la saison antérieure durant laquelle il n?a été dénombré que 73 cas, selon la conservation locale des forêts. Ces délits concernent tout particulièrement la coupe illicite et le vol de bois ainsi que l?occupation non autorisée des terrains forestiers, notamment dans le massif de l?Akfadou, a-t-on précisé. Les contrevenants ont tous été poursuivis en justice, et 37 d?entre eux ont été condamnés à verser des dommages et intérêts d?un montant global estimé à 250 millions de centimes. Pour les 124 autres cas, des poursuites judiciaires sont toujours en cours. Ce phénomène, en progression inquiétante, est favorisé par le manque d?équipes de surveillance. Cette carence a «profité» à nombre de personnes, c?est le cas notamment de la forêt de Kendira, sur le versant oriental, soumise depuis plusieurs mois à de fortes agressions au point de pousser les autorités communales à tirer la sonnette d?alarme. Braconnage, défrichement, coupe et enlèvement illicites de bois, extraction de matériaux, surpâturage sont régulièrement constatés et rapportés par les services des forêts. Aussi, à défaut de juguler le phénomène par les moyens de coercition traditionnelle, d?aucuns estiment qu?il est impératif, en guise de parade, d?associer les riverains à la protection du patrimoine forestier, d?une part en développant les actions symbiotiques (amodiation, concession, aménagement) et, d?autre part, en multipliant la création de microentreprises pour l?exploitation du bois de chauffage et autres activités.