Deux ténors de la Nationale I, l?USM Alger et la JS Kabylie, qui faisaient figure de favoris avant ce tour, sont tombés de haut face à deux équipes de l?élite certes, deux grands clubs également, mais dont la particularité est d?être composés d?une ossature plutôt jeune et ne possédant pas de «vedettes». Par la force des choses, le CRB et le MCO ont dû se séparer de plusieurs de leurs cadres pour mettre dans le bain les Ouslati, Boutenaf, Saâdi, Sifaoui, Bermati, Serradj, Fadel, Benzerga et autres Chérif El-Ouazani. Des jeunes ne manquant pas de culot et de qualités et qui n?attendaient qu?à faire leur trou parmi les grands. Des jeunes qui ne coûtent pas (encore) 450 millions de centimes pour 6 mois, voire un milliard, et cela les présidents Lefkir du Chabab et son homologue du MCO Meziane l?ont compris. La preuve a été donnée sur le terrain où l?on enregistre une moyenne d?âge de 22 ans pour pratiquement les deux équipes et beaucoup d?abnégation. Faut-il alors couper les vivres aux clubs les plus nantis pour qu?ils se retournent vers leurs jeunes et vers la formation des joueurs d?avenir ? C?est une façon de voir. D?ailleurs, les dirigeants de la FAF et de la LNF l?ont rappelé, il n?y pas si longtemps, que l?avenir de notre football réside en un retour au travail de base avec des subventions de l?Etat dirigées vers la formation et non pour alimenter les comptes de tel joueur ou tel président de club. Même au sein des autres équipes qualifiées au prochain tour de la coupe, on retrouve plusieurs jeunes incorporés par des entraîneurs eux-mêmes de jeunes cadres auxquels quelques dirigeants ont fait confiance. Comme quoi le foot d?en bas existe et le talent à l?état pur existe et ne demande qu?à être exploité à bon escient.