Bruit, surpopulation, stress psycho-affectif? De nombreux facteurs peuvent être à l?origine d?un sommeil troublé ! Mais même si, dans la majorité des cas, ce trouble est bénin, la possibilité d?une cause psychiatrique associée reste à envisager. Les troubles du sommeil atteignent 10% de la population aujourd?hui. Un taux qui ne cesse d?augmenter à cause du stress auquel fait face chacun de nous, à l?anxiété et aux bruits qu?on entend à longueur de journée. La prise en charge de ce genre de trouble est facile; ce qui pose problème c?est la fréquence de l?automédication qui engendre une résistance ultérieure quant à l?efficacité d?un vrai traitement recommandé par le médecin. Physiologiquement, les neurologues ont cerné le système d?éveil et de sommeil. Ce système est régi par deux médiateurs : la dopamine (pour l?éveil) et la sérotonine (pour le sommeil). Un trouble de l?un ou de l?autre provoquera une insomnie, ou l?inverse, mais plus rarement, une hypersomnie. Le besoin de dormir pour une personne varie de cinq à neuf heures par nuit. Ce sommeil se compose d?un sommeil lent (75 à 80% du sommeil total) et d?un sommeil paradoxal (15 à 20%) et qui correspond à la phase durant laquelle on rêve. Le sommeil lent lui-même se compose de quatre parties : l?endormissement, le sommeil léger, le sommeil intermédiaire et le profond. Ces connaissances sont importantes, surtout lors d?une insomnie, afin de les rattacher à une cause ou à une autre. Les insomnies, les plus fréquents troubles du sommeil, sont décrites comme étant une sensation subjective de n?avoir pas assez dormi ou d?avoir mal dormi. Elles ne sont pas forcément pathologiques et peuvent entrer, dans ce cas, dans le cadre des insomnies psychophysiologiques : troubles transitoires, réactionnels qui durent moins de trois semaines. Les mesures d?hygiène peuvent constituer le meilleur des traitements : tisanes et lait chaud avant de dormir, horaires d?endormissenent réguliers, éviter les excitants (thé, café..) et parfois des sédatifs prescrits sur ordonnance. Sauf que les tares psychiatriques peuvent également être à l?origine d?une insomnie ! Consulter un psychologue ou un psychiatre qui établira les liens s?avérera plus que nécessaire. Une dépression, une névrose phobique d?angoisse ou obsessionnelle, un accès maniaque,des psychoses aiguës ou une schizophrénie? tels sont les troubles psychiatriques qui peuvent engendrer une insomnie. Un traumatisme crânien peut également être à l?origine d?un tableau similaire. Le traitement visera l?insomnie elle-même, mais le trouble psychologique surtout. Les hypersomnies, beaucoup plus rares que les insomnies, sont aussi importantes à cerner de par les problèmes qu?elles engendrent : accidents de voiture, erreurs professionnelles? Les origines sont inconnues dans certains cas, mais les troubles endocriniens ou neurologiques sont fréquemment en cause (tumeurs cérébrales, hypothyroïdie, insuffisance rénale). Les parasomnies, un autre genre de troubles, sont plutôt l?apanage des enfants : somnambulisme, cauchemars, sommiloquie (parler lors du sommeil) et énurésie sont les plus fréquents, mais ont tendance à disparaître spontanément à la sortie de l?enfance ou lors de l?adolescence. Comme quoi même un trouble du sommeil qui paraît bénin peut cacher une tare associée. Même si la tare n?existe pas, ce genre de trouble reste quand même important car pouvant être la cause d?une irritabilité, d?une anxiété, d?une fatigue, d?un manque de concentration ou de maux de tête. Bref, faites-vous soigner par votre médecin et ayez une bonne hygiène de vie avant tout, cela évitera toute consultation !