Résumé de la 9e partie Le jour suivant son arrestation, les policiers annoncèrent que la balistique avait démontré que Mullin avait tué les familles Francis et Gianera. Ceux qui avaient connu Mullin à 25 ans se souvenaient de lui comme un garçon intelligent, profondément religieux, mais légèrement nerveux. Mais il était «tombé dans la drogue», et avait «perdu l?esprit». Mullin fut inculpé de six meurtres. Puis de dix lorsque les corps des jeunes campeurs furent découverts, le 17 février 1973. Il semblait aux habitants du comté que des corps étaient découverts chaque jour. A présent qu?ils avaient un suspect, les policiers de Santa Cruz examinèrent les dossiers des meurtres non résolus, espérant les rattacher à Mullin. Les investigateurs comparèrent le squelette de Mary Guilfoyle aux ossements d'autres femmes découvertes dans la région. Sous la pression des médias, les autorités de Los Gatos fournirent les empreintes digitales trouvées dans l'église où le père Tomei avait été poignardé à mort. Le procureur général Peter Chang, avec une certaine résignation, affirma : «Nous devons être la capitale mondiale du meurtre en ce moment.» Lorsqu?on lui demanda pourquoi le taux de meurtres à Santa Cruz était si élevé, Chang répondit : «D'abord, nous avons eu un fou meurtrier qui, à notre connaissance, a tué dix personnes.» Un journaliste l?interrogea alors sur les cinq corps d?autostoppeuses et Chang ajouta : «Nous avons un autre fou meurtrier.» Les enquêteurs auraient aimé relier tous les autres meurtres à Herb Mullin, mais il n?y avait strictement aucune preuve le rattachant aux meurtres des autostoppeuses. Deux autres femmes décapitées avec habileté avaient été découvertes le 15 février, jour de l?inculpation de Mullin. Les investigateurs étaient convaincus qu'un autre tueur rôdait dans le secteur. Les meurtres de Mullin n'étaient pas aussi anatomiquement précis et obsessifs. Bien que Mary Guilfoyle ressemblât aux autres victimes du tueur d?autostoppeuses, elle n'avait pas été décapitée ou démembrée. Les autorités tentèrent de calmer le public en mettant en avant les liens avec le trafic de drogue entre Mullin et ses victimes. Gianera et Francis étaient des revendeurs connus et les adolescents campeurs furent décrits comme des hippies. Ils avaient pu être les victimes d'une vente qui avait mal tourné. Rattacher Fred Perez, plus âgé et conservateur, à «Mullin le drogué» était plus difficile, mais on trouva un moyen : Perez avait un petit-fils qui prenait de la drogue et qui avait le même âge que Mullin. Peut-être s?étaient-ils disputés. Le procureur Chang expliqua que ces meurtres résultaient simplement de la perte de sang-froid ou d?esprit de certaines personnes prenant des drogues. Les habitants de la ville, qui avaient été terrifiés par le meurtre de la famille Ohta en 1970, pouvaient se détendre. Ces meurtres étaient un sous-produit de la contre-culture, pas une menace pour les bons citoyens de Santa Cruz? (à suivre...)