Résumé de la 8e partie Mullin conduisit dans le brouillard du matin. Il trouva un homme qui travaillait dans son petit jardin, en face de sa maison. Il lui tira une balle dans le c?ur ; le retraité mourut sur le coup. Si les jeunes campeurs représentaient pour Mullin sa propre phase «flower power» qu?il voulait détruire en lui et autour de lui, Fred Perez, assez curieusement, représentait quelqu?un que Mullin aurait voulu être. «C?était quelqu?un que je respectais», a dit Mullin, bien qu?il ne le connût pas. Il n?a pas pu expliquer pourquoi il avait tiré sur Perez. L?accusation allait, plus tard, affirmer que c?était une sorte d?appel à la police, parce qu?il voulait s?arrêter. Cette fois, il y eut un témoin. Un voisin entendit le coup de feu et, regardant par sa fenêtre, aperçut le véhicule du tueur. Il appela immédiatement la police. Mullin roulait vers Felton, le coffre de son Chevrolet break rempli de bois de chauffage pour ses parents, son fusil sur le siège avant, couvert par un sac en papier. Un policier reconnut la voiture du signalement et le força à se garer sur le côté. Lorsqu?il vit le fusil, il arrêta Mullin immédiatement. Celui-ci ne résista pas et ne dit rien. Au commissariat Mullin refusa de répondre ? même aux questions courantes comme : «Avez-vous un avocat ?» ou «Voulez-vous donner un appel téléphonique ?». Mullin ne répondait que : «Silence !». Il continua à répéter ce mot jusqu'à ce que tout le monde en ait assez. Les enquêteurs, frustrés, l?envoyèrent en cellule. Alors qu?ils l?emmenaient, Mullin déclara : «Vous êtes responsables des trois millions de tués durant la Seconde Guerre mondiale.» Le docteur, qui examina Mullin au commissariat, fut étonné par les tatouages sur son ventre : «Légalisez l?acide et la marijuana aux yeux d'aigle.» Il avait d?autres tatouages sur le corps : «Naissance», «Mahashamadhi», et «Kriya yoga». Ces tatouages étaient insolites pour quelqu'un qui avait une apparence si soignée et qui détestait les «hippies». Dans l?appartement quasi vide où Mullin avait vécu durant les trois dernières semaines, la police trouva une Bible, le livre intitulé Einstein, sa vie et son époque, un carnet d'adresses où figurait Gianera, et des articles de journaux concernant les meurtres récents. On découvrit également son revolver dans le coffre de sa Chevrolet et les analyses balistiques commencèrent immédiatement. Les enquêteurs trouvèrent également la note suivante : «Qu?il soit su par les nations de la terre et le peuple qui l'habite, ce document porte plus de puissance que tout autre écrit auparavant. Une tragédie telle que celle qui s'est produite ne devrait pas s'être produite et en raison de cette action que je prends, je permets qu?il soit possible que cela se produise encore. Tant que je peux être ici, je dois guider et protéger ma dynastie.» Les spéculations allèrent bon train dans la vallée de Santa Cruz. Ce petit jeune homme était-il le même homme qui décapitait les autostoppeuses ? Le jour suivant son arrestation, les policiers annoncèrent que la balistique avait démontré que Mullin avait tué les familles Francis et Gianera. (à suivre...)