Animation Diverses activités culturelles ont marqué la célébration du Nouvel an berbère. A l?occasion du Nouvel an berbère, Yennayer, qui coïncide avec le 12 janvier du calendrier grégorien (ou universel), l?établissement Arts et Culture de la wilaya d?Alger a organisé une journée festive comprenant un programme riche et varié, allant des manifestations artistiques (musicales) aux conférences, en passant par des expositions de toutes sortes, comme les objets artisanaux (tapis), les habits traditionnels, les bijoux, la poterie et objets de décoration, et même de l?art culinaire, où le visiteur était invité à déguster cette cuisine traditionnelle (spécialité de Cherchell) à base d?herbes (des herbes sauvages cueillies dans les montagnes) et qu?on confectionne à cette occasion. Les activités artistiques se sont tenues à la médiathèque Bachir-Mentouri (ex-Pichon). Un public nombreux y affluait. En ouverture, une troupe de tbabla a animé cette journée commémorative qui correspond au premier jour du calendrier berbère qui est d?essence agraire, appelé également dans certaines régions de l?Algérie tabburt u segwas (porte de l?année). La jeune chorale polyphonique de l?association Abzim de la wilaya de Tipasa a pris part aux festivités, en interprétant des chants divers évoquant notamment le jour de l?an. Vient ensuite, dans l?après-midi, la troupe Itran n dda Lmulud, en présentant des danses puisées dans le folklore et les traditions séculaires. Plus tard, une conférence autour du thème «Yennayer, fête et tradition» a été donnée par Mohand-Akli Haddadou, spécialiste de la culture et de l?histoire berbères. Lors de son intervention, il a présenté le couscous comme étant le plat préparé en cette circonstance pour présager une année d?abondance, même si sa préparation diffère selon les régions. Et de retracer l?historique de ce plat spécifique aux Berbères (à l?Afrique du Nord) et qui, aujourd?hui, est devenu une référence internationale, une partie intégrante de la gastronomie mondiale. L?intervenant dira que «Yennayer remonte au jour où un chef amazigh du nom de Chechnak est monté en 950 av. J.-C. sur le trône d?Egypte». Il est, par ailleurs, à souligner que la commémoration de Yennayer se retrouve dans l?ensemble de l?Afrique du Nord, avec des rituels et des usages différents. Yennayer est appelé également «la?djouza» (la vieille) d?une légende racontant qu?une veille femme, croyant l?hiver passé lors d?une journée ensoleillée, s?était moquée de lui. Furieux, Yennayer a emprunté un jour au mois de fourar (février) et provoqué une tempête qui emporta la vieille dame. Et pour finir, le public a pu apprécier un récital poétique célébrant le Nouvel an berbère 2955. Plus tard, dans la soirée, à la salle Ibn Khaldoun, une soirée kabyle a été animée par Boualem Chaker en hommage à la grande dame de la chanson kabyle : H?nifa, à Brahim Izri, le chanteur des blessures de la parole expropriée, et à Mohya, le barde et l?aguellid de la «strada» berbère. A rappeler que des auteurs (Halima Aït Soudaït, lhadi Bella, Omar Dahmoun?) ayant publié en tamazight durant l?année 2004, ont été honorés, la veille, mardi soir, lors d?une cérémonie organisée à Sidi Fredj, par le Haut-Commissariat à l?amazighité. L?édition de ces ouvrages, portant sur divers genres (nouvelles, poésie, contes, théâtre), ainsi que sur la traduction, a été prise en charge par le Haut -Commissariat à l?amazighité en collaboration avec le ministère de la Culture.