Selon la police britannique, un tueur en série serait responsable des meurtres d?Amélie Delagrange et Marsha McDonnell, ainsi que d?au moins quatre agressions, à Londres. C?est la première fois que les enquêteurs annoncent que ces attaquent sont liées entre elles et qu?un même homme en serait l?auteur. Quatre personnes ont été arrêtées depuis qu?Amélie Delagrange, une jeune Française de 22 ans, a eu le crâne fracassé le soir du 19 août 2004, alors qu?elle marchait dans le parc de Twickenham, à Londres. Un homme de 42 ans a été arrêté quelques jours plus tard, à Richmond ; un autre de 47 ans a, lui, été arrêté à Kew plus tôt ; un troisième à Richmond le 1er septembre 2004 et placé en liberté surveillée ; un autre de 22 ans à Whitechapel le 28 août 2004 et placé dans un établissement de soins psychiatriques. Aucune de ces «personnes d?intérêt» n?a pourtant été officiellement inculpée de quoi que ce soit. Ces quatre arrestations s'ajoutent aux cinq déjà opérées dans l'enquête sur le meurtre de Marsha McDonnell, une étudiante de 19 ans. Le porte-parole de Scotland Yard a affirmé qu?il existait «des similarités dans les profils des victimes. Il existe également des similitudes dans le temps, la nature et la manière des agressions». Toutes les victimes de ces agressions étaient des femmes blondes ou châtains aux cheveux mi-longs, qui ont été frappées à la tête, par derrière, avec un objet lourd (marteau, batte de base-ball, tube d?acier?). Une adolescente de 17 ans a été attaquée à Strawberry Hill le 8 janvier 2003. Marsha McDonnell a été assassinée en février 2003 à Hampton. Une femme de 36 ans a été attaquée à Hounslow le 11 novembre 2003. Une femme de 34 ans a été attaquée près du parc de Twickenham le 18 avril 2004. Une femme de 28 ans a été attaquée à Feltham le 28 août 2004. Il est possible que le tueur ait agressé d?autres femmes qui ne l?auraient pas déclaré à la police. Amélie Delagrange s'était établie à Londres en avril 2004, où elle avait trouvé un hébergement et un travail. Rapidement, Amélie s'est fait un cercle d'amis avec lesquels elle partageait travail et loisirs et elle envisageait de prolonger son séjour en Grande-Bretagne. La police pense à présent que le tueur pourrait avoir rôdé en voiture en quête d'une victime. Après l'agression, il serait remonté en voiture, avant de se débarrasser d'objets appartenant à Amélie en les jetant dans la Tamise à Walton-on-Thames, à une vingtaine de minutes en voiture. La vidéo-surveillance, très répandue à Londres, pourrait étayer cette hypothèse. Des plongeurs ont continué, par ailleurs, de sonder la Tamise à Walton, où ils avaient trouvé les clés de la victime. D'autres enquêteurs fouillent les berges minutieusement.