Fin Poussé à partir depuis déjà plusieurs semaines, Noureddine Saâdi a finalement cédé à la demande de son président Saïd Allik de quitter la barre technique de l?USM Alger. Retour sur un divorce annoncé. Seuls les résultats ont retardé l?échéance, comme l?ont si bien rappelé certains, ce qui veut dire que les résultats n?étaient nullement les raisons du limogeage de Saâdi. En deux saisons, Saâdi a subi pratiquement le même sort : d?abord avec le Mouloudia d?Alger alors que l?équipe était classée quatrième à cinq points du premier, ensuite c?est au tour de l?USMA de faire mieux en poussant son entraîneur vers la porte de sortie en étant leader du championnat avec sept points d?avance et tous les voyants statistiques et techniques au vert. Mais que reproche-t-on vraiment à ce technicien ? Plusieurs choses et rien à la fois : il y eut cette déclaration concernant l?impossibilité de gagner une Champions League africaine pour une équipe algérienne, alors que l?USMA disputait cette compétition. Les propos de Saâdi, qui visaient un problème de fond celui du manque de grands moyens (terrain d?entraînement convenable et aux normes, moyens de récupération,?), ont été mal compris par certains et délogés de leur contexte purement technique. Mais que comprennent certains à tout cela lorsqu?on n?a pas suffisamment de culture footballistique vraie ! Il y a également cette embrouille avec quelques dirigeants qui s?est transformée en un acharnement personnalisé n?ayant rien à voir avec le travail de terrain et qui a été répercutée par la presse, voire entretenue par certaines plumes bien acérées, bien alimentées par ceux qui veulent faire et défaire la vie d?un club à leur guise. Durant des semaines, l?incompatibilité d?humeur entre l?entraîneur et l?équipe dirigeante s?est muée en un bras de fer en sourdine qui a fini par éclater au grand jour. L?élimination en coupe contre le MC Oran est venue donner un coup dur à cette situation déjà tendue. Après l?Aïd, et après la victoire sur le CS Constantine, comme nous l?avions évoqué dans l?un de nos récents articles, Allik et Saâdi se sont longuement entretenus dans la demeure du premier avant que le président n?impose la confiance renouvelée à son entraîneur au comité directeur du club, ce qui a provoqué la démission de Larbi Ouahmed, le patron de Dékorex et membre du bureau. Suivra alors la lourde défaite à Bordj Bou-Arréridj face au CABBA (0-3), la troisième depuis le début de la saison et la première avec un aussi large score, avec les conséquences qu?on connaît comme si il était interdit à une équipe de perdre un match au cours de son long parcours saisonnier. Les deux hommes ont convenu alors, après une réunion du comité directeur, que le président Allik fasse une déclaration à travers laquelle il donnera les raisons du divorce à «l?amiable» entre Saâdi et l?USMA, faisant beaucoup plus allusion à la pression terrible qui entoure le club et peut-être celle d?une certaine presse, pas toute, qui lui a rendu la vie difficile. Menad en ligne de mire, Benchikha contacté et une piste étrangère n?est pas à écarter, ce sont là les pistes immédiates du président Allik qui doit trouver un technicien qui épaulera Aksouh, toujours en place, pour le reste de la saison et pour préparer les grandes échéances qui attendent le club. Mais l?histoire retiendra que l?USMA a limogé son entraîneur pour avoir été le meilleur. Et sans autres commentaires.