Résumé de la 1re partie Karim apprend qu?une de ses camarades de la faculté est hospitalisée. Il va la voir avec un groupe de filles de la section. Au restaurant universitaire, il pense encore à Nadjia quand sa camarade vient vers lui. ? Nous sommes un groupe de filles, nous envisageons d?aller voir Nadjia tout à l?heure, nous profiterons de la pause. Alors, si tu veux te joindre à nous? ? Oui, dit-il. ? Mais je t?avertis, ajoute-t-elle, il n?y aura que des filles ! ? Et alors ? dit-il. Elle pouffe de rire. ? Bon, d?accord, d?accord? Il n?a pas du tout envie de rire : ce n?est pas amusant d?être malade? Pauvre Nadjia, pourvu que ce ne soit pas grave, pourvu surtout que ce séjour à l?hôpital ne se prolonge pas au point de compromettre ses études. La fille vient le chercher un peu plus tard. ? Nous voulons lui acheter des fleurs. Veux-tu cotiser ? ? Bien sûr ! Il lui remet un billet. Les filles sont au nombre de six et il est le seul garçon. Il est intimidé par cette forte présence féminine, surtout qu?elle est très bruyante. Elles ne vont pas cesser de bavarder et de rire tout au long du trajet en bus, puis dans l?enceinte de l?hôpital, quand elles cherchent le pavillon de la malade. Une des filles reconnaît les parents de Nadjia. ? Vous venez voir Nadjia ?, demande la mère de la jeune fille, émue. ? Oui ! ? Alors, les filles, suivez-moi. Comme elle a dit «les filles», Karim reste en retrait. ? Tu viens ? Comme la mère de Nadjia le regarde avec curiosité, la fille explique. ? Il vient avec nous, c?est un copain de Nadjia ! Le mot «copain» le fait rougir, mais comme la femme lui a souri, il suit le groupe. Le père ? ou celui qui semble être le père ? vient vers lui. ? C?est gentil de venir voir Nadjia. Cela va sûrement lui remonter le moral ! ? C?est grave, ce qu?elle a ?, demande Karim timidement. ? Oui, dit l?homme, mais elle est entre de bonnes mains, nous espérons qu?elle surmontera cette épreuve. Karim est atterré mais il n?ose pas poser d?autre question. D?ailleurs, on arrive dans la chambre de Nadjia. Elle semble très affaiblie et aussi pâle que les draps dont elle est couverte. Elle sourit aux filles qui l?embrassent à tour de rôle. ? Bonjour, dit-il, quand vint son tour. ? Karim, dit-elle, quelle surprise ! Il lui tend la main ; elle la serre affectueusement. (à suivre...)