Résumé de la 4e partie Karim ne cesse de penser à Nadjia, une camarade qu?on vient d?hospitaliser? Eh, Karim, tu ne salues plus les copains ? C?est Rabah, un ami de longue date, qui est dans la même faculté, mais pas dans la même filière. ? Salut Rabah ! Il lui serre la main. ? Qu?est-ce que ce visage triste ? Es-tu malade ? ? Non ! ? Alors, qu?est-ce qui ne va pas ? Il hésite un moment, puis lui dit tout. ? Toi, dit Rabah, tu aimes cette fille ! ? Je ne sais pas, dit Karim? Tu sais, jusqu?à présent ce n?était qu?une camarade? ? Et maintenant qu?elle est malade, tu découvres que tu l?aimes. Rabah a sans doute raison. S?il est si triste ? tout le monde, à commencer par sa famille, le lui a dit ? c?est parce qu?il éprouve un petit «sentiment» pour Nadjia. Jusqu?à présent, il n?a encore ressenti rien de pareil, mais ce sentiment d?angoisse qui le prend quand il pense à Nadjia, ce désir d?être avec elle, de lui faire plaisir, peut-être est-ce cela, l?amour... Rabah remonte le moral à Karim, qui se décide à aller en cours. Mais la salle lui semble brusquement vide : elle s?asseyait là, près de lui, sur cette chaise, à cette table, elle enlevait son manteau ou sa veste et l?accrochait au porte-manteau, accroché au mur? Ils ne se parlaient pas beaucoup, mais le fait de se dire bonjour et de s?asseoir l?un à côté de l?autre suffisait amplement?Il s?assoit, la gorge nouée par l?angoisse. ? Je peux m?asseoir ? Il lève la tête et aperçoit une grosse fille qui mâche du chewin-gum de façon vulgaire. Comme il ne répond pas, la fille reprend, en le regardant dans les yeux. ? Je t?ai posé une question : puis-je m?asseoir ? Et comme il ne répond toujours pas, elle s?assoit. ? De toute façon, dit-elle avec une certaine effronterie, il paraît que ta copine est malade ! Alors, je peux la remplacer, en attendant qu?elle revienne ! Il se lève, indigné. Il pense d?abord à changer de place, puis il change d?idée et décide de quitter la salle. ? Eh, dit la fille, je ne voulais pas te blesser, reviens ! Mais déjà, il est dehors. ? Tu t?en vas, tu n?assistes pas au cours ? C?est une autre camarade qui l?interpelle. Il ne lui répond pas. Il quitte même l?université. Il marche longtemps et, fatigué, il s?arrête. Il entre dans un jardin public et se jette sur un banc. ? Comme tu es fatigué, lui dit un vieil homme, assis sur un coin du banc, le journal à la main, les lunettes sur le nez. ? J?ai beaucoup marché, dit-il, j?ai le c?ur qui bat ! ? Il faut savoir se ménager ! Ce n?est pas parce que tu es jeune qu?il faut aller au-delà de tes forces. Le vieil homme se replonge dans son journal, Karim, lui, se laisse aller à la rêverie? Une rêverie dans laquelle Nadjia est omniprésente. (à suivre...)