Impératif Pour atteindre les objectifs assignés à la réforme du système éducatif, il est indispensable que l?organisation du secteur soit entièrement revue. Cette révision est nécessaire pour permettre à l?administration de suivre les évolutions dictées par la réforme et la mettre au service de la pédagogie. C?est la conclusion des débats qui ont suivi la rencontre du ministre avec les directeurs de l?éducation au niveau national. Cette réorganisation va toucher, selon M. Benbouzid, toutes les structures du secteur, de l?administration centrale jusqu?à la plus petite unité du système éducatif, à savoir l?établissement scolaire. Pour le ministère de l?Education, il s?agit, dans un premier temps et pour répondre aux besoins immédiats de la mise en place de la réforme, d?intervenir là où doit se dérouler l?acte pédagogique, c?est-à-dire au niveau de l?établissement scolaire et de l?administration de wilaya, dont il dépend directement. Pour ce qui est des directions de wilaya, les directeurs de l?éducation sont, dans le système actuel, pris dans l?engrenage des problèmes administratifs en matériels (construction scolaire, traitement des fonctionnaires, etc.) et, de ce fait, très peu de temps leur reste pour la pédagogie, ce qui va à l?encontre des objectifs fixés. Selon le ministre, il est décidé de généraliser le poste de secrétaire général à l?ensemble des directions de l?éducation, ce qui permettra de décharger le DE des problèmes administratifs et matériels pour qu?il puisse se consacrer pleinement à la pédagogie et à l?application de la réforme. Les services des bureaux de directions de l?éducation de wilaya seront réorganisés et cette organisation sera dictée par les mêmes objectifs visant à adapter les structures du secteur à leurs nouvelles missions. Il s?agit de l?uniformisation du nombre des DE à cinq services et des bureaux qui seront entre 2 et 5 pour l?ensemble des wilayas. Le second volet de ces changements porte sur les conditions de recrutement des chefs d?établissement du primaire au secondaire. Les mesures prises visent à élever le niveau d?encadrement des établissements et à mettre en place des chefs d?établissement qui soient en phase avec les objectifs et les exigences de la réforme et qui puissent accomplir les missions pédagogiques et de management qui leur sont désormais dévolues. Ainsi, le recrutement des chefs d?établissement, quel que soit le cycle, se fera parmi les cadres remplissant les conditions statutaires d?accès au poste, après admission à un concours et une année de formation spécialisée. Les titulaires de diplômes universitaires auront la priorité d?accès au concours. Ce sont là les premières mesures, les plus urgentes, prises par le ministère, dans le cadre de l?adaptation des structures du secteur aux nouvelles exigences dictées par la mise en place de la réforme et qui ne sont qu?une ébauche à une nouvelle organisation qui sera mise en ?uvre graduellement.