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l'algérie face aux enjeux de la mondialisation bonne gouvernance, réformes et privatisations
Publié dans Le Maghreb le 17 - 12 - 2009

Dr Abderrahmane MEBTOUL- Expert International, professeur d'Université en management stratégique ancien Président du Conseil National Algérien des Privatisations 2- Le cadre macro-économique relativement stabilisé et les réserves de change sont éphémères sans de profondes réformes structurelles. Les réserves de change, estimées à environ 144 milliards de dollars ne sont qu'un signe monétaire. Le pouvoir d'achat n'augmente pas forcément quand les réserves gonflent, le travail et l'intelligence à travers la dynamisation de l'entreprise étant la source de la richesse. 3- Il est utile de pourtant rappeler que la période du terrorisme s'est soldée par des destructions d'infrastructures qui se sont chiffrées à des dizaines de milliards de dollars US et l'Etat algérien a eu pour souci de préserver la cohésion sociale. Ainsi en moyenne en 2005/2009, les transferts sociaux, le montant des affectations budgétaires se soldent à 10% du produit intérieur brut y compris environ 2,5/3 milliards de dollars qui sont versés au titre des subventions des produits énergétiques, l'eau, les loyers, les transports. Entre transferts sociaux explicites et implicites, le montant approche 10/11 milliards de dollars, l'Etat dépensant actuellement quatre fois plus en actions sociales, mais mal, qu'en actions économiques. Cela peut constituer à l'avenir une dérive économique et sociale que voilent les recettes exceptionnelles des hydrocarbures ces dernières années, le fondement de la loi de finances 2010 étant un soutien plus important à la sphère sociale qu'à la sphère économique rendant urgent un ciblage pour plus de cohésion sociale. 4-La privatisation qui n'est certes pas une panacée - englobée dans le cadre des réformes : système financier - douanier, fiscal - domanial pour les titres de propriété, supposant la réactualisation du cadastre, administration (la réforme de l'Etat pour la débureaucratisation et l'efficacité du service public) - régulation sociale au profit des plus démunis - est l'élément essentiel des ajustements structurels futurs. Mais il y a lieu de ne pas confondre restructuration industrielle qui n'est qu'un élément - de la restructuration globale de l'économie objectif stratégique de la privatisation. Le bilan est mitigé : il faut tirer les leçons. Le consensus tant au niveau international que national est l'urgence d'objectifs politiques plus précis et une nouvelle organisation institutionnelle afin de donner plus de cohérence et une accélération de ce processus complexe mais combien déterminant pour l'avenir du pays. Les expériences internationales, tenant compte du contexte social algérien, peuvent être utiles. 5. Dans ce cadre, il est utile par ailleurs de signaler que l'accumulation des richesses de l'indépendance politique à nos jours a suivi le processus de positionnement des cadres dans les secteurs névralgiques ou mêmes secondaires de l'économie et surtout son domaine public en fonction des positionnements au sein de la société, par l'irrigation de la rente provenant des hydrocarbures, expliquant l'économie mono-exportatrice depuis des décennies, la faiblesse de la production et exportation hors hydrocarbures et par là de véritables entreprenants créateurs de richesses. C'est donc à partir de l'accumulation des richesses dans ce secteur et leur redistribution que s'est construite l'actuelle structure sociale en Algérie, structuration en mutation non achevée. Il est utile, pour toute politique économique fiable, d'analyser cette structure fondée sur une synergie assabienne, une hiérarchie parentale et une identité patrilinéaire solide. Ces analyses opératoires qui rendent d'actualité la vision ibn khaldounienne au niveau de l'ensemble des pays du Maghreb, sont indispensables pour faire émerger une société conciliant la modernité et son authenticité. Elles sont le fondement stratégique pour l'émergence de nouvelles catégories d'acteurs, (les scientifiques et les cadres compétents, les villes de la haute technologie, les universités de pointe.) indispensables pour les changements dans les structures de production et la cristallisation des aspirations émergentes. Partant de là, nous ne pouvons pas ne pas reconnaître le décalage qui existe entre les potentialités que recèle notre pays, et elles sont énormes, et le niveau de développement proprement dérisoire que le pays a atteint après plusieurs décennies d'indépendance. Les résistances au changement ne datent pas d'aujourd'hui. Elles sont d'ordre sociologique et culturel et un important travail est à faire en direction de l'opinion publique pour expliquer la nature des défis. Elles sont d'ordre politique et il y a urgence de la recherche d'un consensus, voire d'un compromis, avec des acteurs qui peuvent - pour tout myopes qu'ils sont politiquement -, se rendre, en dernière instance, à la raison et accepter d'identifier positivement leurs intérêts à ceux de l'ensemble de la collectivité nationale. Les conditions de la réussite des réformes nécessitent l'exploitation judicieuse et productive de leur environnement et exige qu'un effort particulier et soutenu soit fait dans plusieurs directions :-la normalisation du fonctionnement des institutions, par la clarification de leurs missions et le renforcement de l'indépendance des organes qui les contrôlent ;-la stabilisation durable du front social, par le dialogue et la négociation ainsi que par la diversification et l'élargissement des actions de solidarité de l'Etat au profit des groupes sociaux vulnérables et des catégories sociales qui sont fragilisées par la restructuration nécessaire de l'appareil économique national ; -la sensibilisation de l'ensemble de la société à l'impérieuse nécessité d'une mise à niveau générale pour préserver les intérêts fondamentaux du pays et ceux des générations futures ;-la recherche d'un contrat politique minimum au sujet de la question des réformes économiques et de la modernisation du pays, et le nécessaire respect, par les différents acteurs, de la doctrine nationale en matière de politique extérieure, de défense et de sécurité ;-le respect des engagements internationaux pris par l'Algérie, expression de la continuité de l'Etat et garant solide de sa crédibilité. Sur le plan économique , à titre d'exemple il est important de démystifier culturellement l'impact de notre adhésion à la zone de libre-échange avec l'Europe et à l'Organisation mondiale du commerce qui constituent un impératif stratégique, démystification qui rentre dans ce renouveau culturel en distinguant les avantages comparatifs statiques, ( ce que l'on perd à court terme du fait du démantèlement tarifaire environ 1,8 milliard de dollars US) des avantages comparatifs dynamiques ( ce que le pays dans son ensemble gagne à moyen et long terme) du fait que l'Algérie a besoin d'un important flux d'investissements hors hydrocarbures pour atteindre l'optimum d'un taux de croissance durable de 7 à 8% an entre 2010/2015., et réduire le lancinant problème du chômage et de la pauvreté, montant d'autant plus important qu'avec les dernières dispositions gouvernementales (51% minimum Etat/49% étranger ) ,que cela se fera sur fonds public, le rythme de financement dépendant donc de l'évolution du cours du pétrole et du gaz ; les hydrocarbures permettant 98% des recettes en devises.. Le défi majeur est une croissance soutenue basée sur le savoir pour lutter contre le chômage et mettre fin à une situation budgétaire instable. Car la structure productive actuelle rend la croissance volatile et soumise aux chocs externes, les variations du prix du pétrole restant fortes et rendant difficile une action contra-cyclique à long terme. Car il est à signaler que la fiscalité pétrolière ces dernières années dépasse 70% des recettes totales. Envisagée du point de vue des échanges de biens, la position extérieure de l'Algérie reste dominée par la faiblesse inhérente à sa spécialisation dans les hydrocarbures, l'Algérie n'ayant pas de prise sur ses propres comptes extérieurs, qui ne dépendent que des cours du pétrole et du taux de change du dollar. Le PIB par habitant évolue de manière chaotique, ce qui ne permet pas d'amélioration dans la lutte contre la pauvreté ou contre l'illettrisme, dont le taux demeure, malgré d'importants efforts, encore élevé. Le risque étant de retrouver une situation comparable aux années passées (1986-1994-1997) en cas de chute brutale des cours de pétrole avec le danger de surfiscaliser les activités visibles par des recouvrements excessifs de la fiscalité ordinaire pour équilibrer le budget renforçant paradoxalement la sphère informelle. Il s'ensuit de cette situation que sur le plan socio- politique, les exportations hors hydrocarbures n'ayant jamais dépassé le un (1) million de dollars US n'exportant donc presque rien de biens à valeur ajoutée comme signalé précédemment, pendant des décennies, la base sociale devant militer pour l'ouverture , étant faible expliquant le peu de relais au niveau de la société, la majorité des entreprises privées n'étant pas autonomes mais trouvant leur prospérité ou leur déclin dans la part des avantages financiers, fiscaux, leurs parts de marché auprès des entreprises publiques et des administrations, utilisant leurs relais pour accroître les mesures protectionnistes, néfastes à moyen et long terme. L'importance des entreprises familiales, le peu de recours aux formes de sociétés modernes indispensables pour assurer la compétitivité internationale attestent de ce constat amer. II- LES ACTIONS À MENER POUR APPROFONDIR LES REFORMES Ainsi sur le plan interne, s'agit-il d'engager les véritables réformes politiques, économiques et sociales pour une société de liberté plus participative et citoyenne fondée sur des entreprises compétitives dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux, par la prise en compte de l'environnement et de la qualité de la vie pour un espace plus équilibré et solidaire qui doivent impérativement toucher : - le système politique, centre névralgique de la
résistance au changement et à l'ouverture,-La justice par l'application et l'adaptation du Droit, la lutte contre la corruption qui fait fuir les capitaux. Un rapport récent de la banque mondiale note avec insistance " que 75% des chefs d'entreprises algériens sont obligés de verser des pots de vin pour régler leurs affaires et éviter les lenteurs administratives ". Le prix de la corruption toujours selon ce rapport représente en moyenne 6% du chiffre d'affaires des entreprises en Algérie ; - le système éducatif, centre d'élaboration et de diffusion de la culture et de l'idéologie de la résistance au changement et à la modernisation du pays ; -le secteur des hydrocarbures, source de rente et objet de toutes les convoitises ; - l'agriculture et une nouvelle politique de gestion de l'eau ; -une nouvelle gestion des stratégies sociales et la mise en place de nouveaux mécanismes de régulation sociale devant revoir la gestion des caisses de retraite et de la sécurité sociale, les subventions ciblées devant dorénavant être budgétisées non plus au niveau des entreprises mais sur le budget de l'Etat. à suivre...

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